Brésil : les frontières aériennes de nouveau ouvertes... sauf pour la Guyane

Bonne nouvelle pour les amoureux du Brésil. Le pays a rouvert mercredi 29 juillet ses frontières aux étrangers arrivant par voie aérienne.
Une mesure qui vise à relancer l'industrie touristique brésilienne dévastée par la pandémie de coronavirus. Par contre, la Guyane n'est pas concernée.
Le Brésil a levé les restrictions qui pesaient sur l’entrée des ressortissants étrangers par voie aérienne.
Tout voyageur qui souhaitera entrer au Brésil pour un séjour de courte durée (maximum de 90 jours), doit présenter à la compagnie aérienne une attestation d’assurance maladie valide dans le pays pour toute la durée du séjour.
En cas de non présentation du document, le touriste n’est pas autorisé à pénétrer sur le territoire brésilien.
 

Le ciel brésilien pas encore rouvert à la Guyane


Les restrictions demeurent en place pour les étrangers souhaitant arriver dans le pays par voie terrestre ou par voie navigable. Néanmoins, la Guyane, territoire français voisin du Brésil, n'est pas concernée par cette mesure.
La frontière n'est pas encore déclarée ouverte. La compagnie AZUL, qui domine le classement des compagnies aériennes low-cost de TripAviasor, n'a pas repris ses rotations vers Bélem et Fortaleza.
Cette décision a été prise pour redonner un peu d'air à une économie exsangue, profondément affaiblie par la crise sanitaire mondiale. 
Le Brésil, qui compte plus de 210 millions d'habitants, avait fermé ses frontières aériennes aux voyageurs étrangers le 30 mars. Il est à ce jour le deuxième pays le plus touché par le virus derrière les États-Unis avec 93 563 morts et il a franchi le seuil de 2,5 millions de cas de contamination.
 

Tourisme et transport aérien en difficultés


L'industrie touristique brésilienne a accusé une perte de 122.000 milliards de Réais (23,6 milliards de dollars), selon les estimations de la Confédération nationale du commerce des biens, des services et du tourisme (CNC).
Par ailleurs, la crise touche aussi durement l’industrie du transport aérien brésilien.
Le brésilo-chilien LATAM Airlines, qui comprend notamment LATAM Brasil, prévoit de se séparer de 2700 membres d’équipage. Pourtant, mi-juillet, le fond d’investissement américain Oaktree Capital Management a remis une aide de1,3 milliard de dollars. Elle s’ajoutera aux 900 millions de dollars déjà mis sur la table par les actionnaires Qatar Airways ainsi que les propriétaires historiques.
Autre poids lourd du transport aérien brésilien, la compagnie Avianca s’est mise sous la protection de la loi contre les faillites en mai dernier.
Enfin, la puissante low cost brésilienne GOL a déclaré une perte nette de 2 milliards de Reais au deuxième trimestre. Elle doit rembourser à Delta Air Lines en septembre, un prêt évalué à 300 millions de dollars.
 
Tests obligatoires dans les aéroports pour les voyageurs
Dans le même temps, les voyageurs français ou résidant en France en provenance de seize pays classés rouge, dont le Brésil, doivent se faire dépister pour rentrer sur le territoire depuis le 1er août. Ils doivent se soumettre à un test de dépistage dans les aéroports, que ce soit celui de départ où d'arrivée.