Le Carnaval 2022 aura-t-il lieu ? C’est la question que se posent aujourd’hui les acteurs du carnaval guyanais. Ils étaient tous présents conviés par la préfecture : responsables de groupes, tenanciers de dancing ou encore représentants de l’événementiel. Une rencontre pour faire le point sur la crise sanitaire et ses possibles répercussions sur l’organisation éventuelle d’un carnaval cette année. Un carnaval soumis à l’évolution du taux d’incidence et à la couverture vaccinale. Cet événement populaire avait déjà été annulé l’an dernier. La décision rendue publique le 15 décembre en avait dépité plus d’un.
Les acteurs du carnaval étaient réunis ce mardi, en préfecture pour un premier point avec les autorités sur la faisabilité ou non d'un carnaval en 2022. Qu'ils soient acteurs du carnaval de rue ou gérants de dancing, chacun a pu exprimer son point de vue. Pour le moment, les avis divergent. Certains responsables de groupe auraient souhaité une concertation beaucoup plus tôt. Le préfet Thierry Queffelec estime pour sa part que l’essentiel était de se réunir pour tenter d’anticiper mais reste prudent pour les conditions d’organisation de cette édition 2022. "L’objectif c’est de savoir comment on peut s’organiser. Les dossiers vont fusionner et nous allons voir comment s’organiser. Il faut savoir se poser la question, rien n’est simple. Nous allons pouvoir commencer à préparer. C’est une réponse qui ne donne pas satisfaction mais si on n’avait pas cette réunion là nous serions encore dans l’incertitude."
Absence d'anticipation
Comment organiser un carnaval dans le contexte actuel ? Une concertation pour éviter le cafouillage du carnaval de début d’année, marqué par une interdiction puis un feu vert donné à quelques jours des jours gras pour une formule dans les quartiers. Les dancings pourront-ils ouvrir ? Quelle forme prendra le carnaval de rue s’il a lieu ? Pour le moment il n’y a pas de réponses définitives à ces questions. Aucune décision n’a été prise. Déjà pour le traditionnel carnaval des rues, les groupes expriment leur désapprobation comme Stéphane Sainte-Foie responsable de Kassialata, très clair sur sa participation "Je ne peux pas préparer un carnaval en novembre. Rien de concret n’est sorti de cette réunion. Je prêche pour ma paroisse. Je n’ai fait aucune répétition, rien du tout. Nous sommes toujours dans l’expectative. Pas possible d’organiser un carnaval, il aurait fallu plus d’anticipation".
Même crédo, pour la présidente du Comité des festivals et carnavals de Kourou. Pas possible d’envisager un carnaval l’an prochain. Pour Andrée Pancrate, il aurait fallu plus d’anticipation "Nous sommes très vigilants par rapport à la sécurité, c’est un des points très importants du carnaval. C’est une organisation, qui doit être prise bien en amont".
Seul comité à se dire pratiquement prêt, le Comité des festivals et carnavals de Cayenne. Le président Noah Alexis confiant "Le préfet a compris qu’il y aura carnaval quoiqu’il arrive. Nous avons travaillé en amont avec la mairie de Cayenne et nous n’improviserons pas". A bien des égards ce carnaval 2022 n’aura rien d’ordinaire. Une chose est sure, il est sensé commencer le 1er dimanche de janvier 2022. C'est déjà demain.