Climat : la saison sèche devance l’heure en Guyane

Lever de soleil en Guyane
Après deux années passées sous le joug du phénomène météorologique la Niña et son cortège de pluies exceptionnelles, il semblerait bien, que cette année, la Guyane connaisse une véritable saison sèche et même qu'elle arrive avec quelques semaines d’avance. Le relevé mensuel de météo Guyane atteste même de records de chaleur dans certaines communes durant le mois de juin.

Dans son résumé du mois de juin, Météo France Guyane confirme qu’à l’instar d’autres régions du monde, El Niño est bien en train de s’installer en Guyane et le soleil et la chaleur font son retour.

Des records de chaleur dès le mois de juin

Si la super lune du 3 juillet a pu générer quelques épisodes pluvieux, la chaleur et le soleil semblent bien au rendez-vous sur l'ensemble du territoire guyanais. D’ailleurs, il est mentionné dans le relevé mensuel de juin, un déficit de pluie global qui a conduit à un assèchement notable des terres. Des records de chaleur pour un mois de juin ont même été battus dans 3 communes de Guyane. Il faisait 36° le 21 juin à Cacao dans la commune de Roura, 34,5° à Sinnamary, le même jour et 35,5° à Saint-Laurent-du-Maroni, le 24 juin.

Un constat qui augure pour les prochains mois de fortes températures corrélées avec l’installation d’El Niño. Le phénomène météo désormais bien connu est associé avec une hausse des températures de l’air et des eaux. Il dure normalement de six à dix-huit mois. La Guyane va-t-elle connaître une saison sèche de durée normale ou pas après deux années pratiquement sans ? On peut, tout au moins se poser la question. Il faut se rappeler que la grande saison sèche va de la période de mi-août au mois de novembre. Et à ce jour la plus forte température relevée est de 38,5 le 30 octobre 2018 à Saint-Laurent-du-Maroni.

La multitude de bouleversements météorologiques déjà connus dans le monde, cette année, entre tempêtes, inondations dévastatrices, sécheresses éclairs, réchauffement accéléré des océans, induit plutôt une forme de pessimisme pour la période à venir.
L’observatoire européen Copernicus a conclu que ce mois de juin avait été le chaud jamais enregistré dans le monde tandis que le 4 juillet dernier était classé, journée la plus chaude jamais mesurée au niveau mondial.