Climat : une saison sèche très marquée en Guyane qui impacte sévérement les étiages des fleuves

Un niveau d'eau très bas sur le haut Maroni
Octobre est généralement le mois le plus chaud de la saison sèche en Guyane. Cette année 2024, le manque de pluie affecte gravement l’étiage des fleuves. Sur le Maroni, le niveau des eaux du fleuve est très bas, cela rend la navigation difficile voire impossible. Le constat est le même à l’est sur le fleuve Oyapock.

Il n’a pas beaucoup plu durant l’année 2024, Metéo France Guyane évoque même un déficit de pluie alarmant sur le fleuve Maroni qui dure depuis 16 mois. Un phénomène climatique observé depuis le mois de mai 2023 et qui s’est poursuivi durant la saison sèche jusqu’au retour des pluies au mois de décembre. Mais cette année 2024, le manque de pluie s’est encore accentué durant  « le petit été de mars » qui a duré deux mois. Il y a eu un bref répit durant le mois de mai qui a été très pluvieux avant que la sécheresse ne s’installe à nouveau progressivement à partir du mois de juin.

La pluviométrie de septembre à l'échelle de la Guyane

Lire ici l’article de Météo France Guyane

Ce manque d’eau se fait particulièrement ressentir dans la vallée du Maroni où l’étiage du fleuve a atteint un niveau très bas. Cela occasionne de nombreuses difficultés pour les habitants des communes car le fleuve Maroni est souvent la seule voie possible pour le transport de marchandises et de personnes. Cela pénalise, entre autres désagréments, le transport scolaire fluvial et rend la navigation très dangereuse. Une situation identique à certains endroits du haut Oyapock à l'extrémité est de la Guyane.

Tous les rochers de l'îlet Moulat sont apparents sur le fleuve Oyapock

Les dernières prévisions météo font état de températures très élevées supérieures aux normales saisonnières pour ce mois d’octobre, cela va accentuer la sécheresse sur l’ensemble de la Guyane.

Les risques de feu sont d’ailleurs élevés signale la préfecture qui rappelle : « l’allumage des feux est interdit y compris les feux d’abattis » et alerte aussi de la baisse des quantités d’eau dans les nappes fluviales :