Condamné plusieurs fois pour exhibitionnisme, un récidiviste écope de 16 mois de prison

Salle d'audience du tribunal judiciaire
Le 11 juillet 2023, au tribunal judiciaire de Cayenne (sur le site du Larivot), un homme de 58 ans a été condamné à huit mois de prison ferme pour exhibitionnisme sexuel, avec révocation partielle de son sursis à hauteur de huit mois, soit 16 mois de prison. L'individu, qui a déjà été condamné en 2011, 2017 et avril 2023, a été pris en flagrant délit d'exhibitionnisme sur la voie publique.

Le 6 juillet 2023, un individu est interpellé en flagrant délit en train de se masturber sur la voie publique, à Cayenne, alors qu'il est sur son scooter. Un passant le photographie avant de se rendre au poste de police pour le dénoncer. Pris en flagrant délit, Patrice Lario est interpellé et placé en garde à vue.

Mardi 11 juillet, au tribunal judiciaire de Cayenne, se tenait le procès en comparution immédiate de cet homme, âgé de 58 ans. Il a été jugé pour des faits d'exhibitionnisme sexuel. Ce n’était pas la première fois que cet ancien gérant de société minière se retrouvait devant les juges. Il a déjà été condamné pour des faits similaires en 2011, en 2017... et en avril 2023 (en sursis). Il est donc récidiviste.

À son procès, il reconnaît les faits survenus  sur la voie publique.

Il est aussi jugé pour des faits présumés d'exhibitionnisme sexuel sur mineur. La plainte a été déposée le 19 juin par une mère et sa fille de 9 ans. La veille, cette dernière aurait aperçu, depuis son balcon, un homme qui lui montrait son sexe. L'individu était près d'un commerce situé en face du balcon, assis sur son scooter et il la regardait, selon le récit de la petite fille.

Des images de vidéosurveillance floues

Au procès, quand la présidente du tribunal lui demande si l'individu en question est Patrice Lario, la victime présumée répond par l'affirmative. Le prévenu, quant à lui, ne reconnaît pas les faits. Lors de son audition, il aurait déclaré aux autorités qu'il aurait pu se trouver sur ces lieux.

Cependant, il nie avoir montré son sexe. Des images de vidéosurveillance fournies par le personnel du commerce ne permettent pas d'identifier formellement l'individu en question, ni sa plaque d'immatriculation. On y voit un homme, sur son scooter, portant un casque.

L'accusé suit un traitement depuis 12 ans

Patrice Lario explique qu'il suit un traitement depuis 2011 pour soigner ses "pulsions", mais que son médecin était hors du département à la période où les faits qu'il reconnaît se sont déroulés, l’empêchant d'obtenir une nouvelle ordonnance. Il aurait donc rechuté.

Le parquet a requis, à son encontre, une peine de 10 mois de prison ferme assortie d'une interdiction définitive d'activités avec les mineurs, plus une confiscation de son scooter. Finalement, l'homme a été déclaré coupable dans ces deux affaires et condamné à huit mois de prison ferme avec mandant de dépôt, ainsi qu'une révocation partielle de son sursis à hauteur de huit mois, soit 16 mois en prison au total.