Les maires d’Outre-mer interpellent
Aux 1ères loges, les maires ultramarins n’hésitent donc pas à être des lanceurs d’alerte, au ton ferme comme Didier Laguerre, maire de Fort de France :Et surtout David Riché, le maire de Roura, président de l’Association des Maires de Guyane :"Cette année, un certain nombre de problèmes des collectivités d’Outre-mer, sont à l’ordre du jour du congrès des maires. Et ça c’est une bonne chose. Pour partager avec nos collègues de France, mais aussi pour interpeller les décideurs, c’est-à-dire les membres du gouvernement. »
"Qu’on donne les moyens aux politiques de faire. On a des projets, on peut les sortir. On a des richesses, du bois, de la ressource halieutique, de l’or, etc… Et pourquoi on n’arrive pas à les sortir ? C’est le message que j’ai voulu lui faire passer. Parce que demain, c’est la rue qui fera sortir ces projets et ça sentira pas bon. Donc aujourd’hui, il faut qu’elle prenne conscience (Annick Girardin, ministre des Outre-mer), que le gouvernement prenne conscience qu’en Guyane… Ecoutez, là je vous parle,… si on a un AVC (accident vasculaire cérébral) à faire tous les deux, il vaut mieux le faire maintenant, ici à Paris. Parce que si on fait le même AVC demain en Guyane, je donne pas cher de notre peau. Pourtant, je suis un Français comme tout le monde… »
Le gouvernement se veut serein et porteur de réponses
Côté gouvernement, Annick Girardin, ministre des Outre-mer, affiche sérénité et volonté de prendre en compte les demandes des maires :"Le niveau d’échanges qu’on a pu avoir là, même quand c’est un peu vif, ou de manière un peu peut-être brusque, de temps en temps, eh bien, c’est pas un problème. L’important c’est qu’on échange, c’est qu’on dise des choses et que j’apporte un certain nombre de réponses. »