L’intervention de Patrick Lecante en sa qualité de maire-président du Comité de l’Eau et de la Biodiversité était coorganisée par le Ministère de l’Agriculture égyptien, le Partenariat Français pour l’Eau (PFE), l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et la GIZ. Nous lui avons posé trois questions :
- La Guyane invitée à participer à une conférence internationale, joue-t-elle vraiment un rôle particulier au sein de l'ensemble national?
Les phénomènes du changement climatique (évènements météorologiques extrêmes provoquant inondations et crues, modification du trait de côte en lien avec la hausse du niveau marin) n’ont pas épargné la Guyane, c’était pour cela qu’il est important que la Guyane soit présente avec la délégation française à la COP 27.
C’était l’occasion de présenter la réalité et les particularités de notre territoire à la communauté internationale et surtout de montrer que les eaux douces guyanaises qui font partie de l'écosystème amazonien, jouent un rôle clé dans l'atténuation du changement climatique.
Le niveau de référence de nos masses d’eau, de notre biome et de notre riche biodiversité est à prendre en compte au plus haut niveau dans les discussions internationales.
Par ailleurs, la Guyane, c’est un poste avancé pour l’atténuation aux changements climatiques (puits de carbone) et pour l’adaptation (résilience avec les solutions fondées sur la nature –SFN).
- Quelle décision immédiate sera prise après cette Cop 27 pour notre région?
Amplifier la coopération avec les pays du plateau des Guyanes pour faire face ensemble aux défis des changements climatiques qui n’ont pas de frontières.
Préserver nos zones humide et nos mangroves riches de biodiversité et de captation du carbone grâce à des solutions fondées sur la nature.
Nous restons en attentes des avancées concrètes sur la question des financements des pays du nord vers les pays du sud.
- La Guyane fait partie du bassin amazonien des Guyanes, tous les dirigeants et responsables sont-ils sur la même longueur d’onde ?
La présence du Président du Brésil Luiz Inacio Lula Da Silva à la COP 27, signe le retour d’un grand pays contributeur à l’amélioration de la bonne santé de la planète. Ce dernier pense organiser un sommet vert axé sur l’Amazonie en 2023.
La Guyane a, quant à elle, déjà engagé une coopération avec le Brésil et le Suriname sur les questions de l’eau grâce au projet BIO-PLATEAUX. Projet qui vise à mettre en force un Observatoire de connaissances partagées et de planification de nos grands fleuves communs.