"Créoles blancs de Guyane au 19e siècle" : Antoine Caillard sur les traces de ses ancêtres

« Créoles blancs de Guyane au 19e siècle, » d’Antoine Caillard paru aux éditions Ibis rouges, revient sur la vie de plusieurs générations d'une même famille, sa famille, venues s’installer en Guyane. Des métropolitains devenus au fil du temps des "Blancs Pays". Un livre inédit. 
« Créoles blancs de Guyane au 19e siècle » d’Antoine Caillard paru aux éditions Ibis rouges est un livre d’histoire. Il revient sur la vie de trois générations d’une même famille venues s’installer en Guyane. L’auteur s’appuie sur des  lettres retrouvées par hasard décrivant la vie de la colonie dans les années 1800.


Une vieille valise cachée dans un grenier


La source de ce récit provient de 1400 lettres retrouvées dans une vieille valise, cachée dans un grenier dans une région de la vallée de la Loire. L’auteur Antoine Caillard fait partie de la 6eme génération. 1400 lettres, des rapports, des extraits de journaux jaunis mais bien conservés. Antoine Caillard les lit, les étudie, et les retranscrit. A l’époque les courriers sont les seuls moyens de communication. Il faut un mois pour qu’ils traversent l’Atlantique. Ces lettres sont des récits de la vie quotidienne d’une même famille sur trois générations.


Auguste Caillard médecin 

Auguste Caillard

Au commencement, il y a Auguste Caillard médecin. Il est arrivé en Guyane le 1er Février 1824 sur la goélette du roi « L’arlésienne ». Auguste Caillard a 28 ans, le sens de l’aventure. Sa famille est originaire de la vallée de la Loire. Il est missionné en Guyane car la petite vérole fait rage. Il s’installe créant une famille légitime. Il aura également un enfant avec une esclave noire. Cet enfant sera le point de départ de la branche créole. Auguste écrit beaucoup et raconte avec force détails ses expéditions au cœur de l’Amazonie, la vie dans la colonie, ses rencontres. Il livre ses impressions, et donne une vision inédite de la Guyane de l’époque.  


La naissance des "Blancs Pays" 


Le récit débute en 1824 pour s’achever en 1944. Plusieurs générations de Caillard se prennent de passion pour la Guyane, se mélangent, et continuent à raconter leur existence. Ils deviennent des « Blancs Pays ». Ils vivent : les luttes contre les épidémies, la fin de l’esclavage, la découverte de l’or, l’ouverture du bagne. Les écrits romanesques, succèdent aux écrits officiels. Ce regard permet d’avoir une vision vraiment réelle de la Guyane au 18è siècle mais aussi lève le voile sur la mentalité des colons de l’époque.  L’auteur le dit lui-même, "les intérêts de la métropole sont toujours prioritaires sur ceux de la colonie".  


Des héritiers de sang...pas de nom


Cet arbre généalogique de la famille Caillard se referme sur Pauline l’aventurière, née en Guyane devenue Allemande morte en 1944. Il ne reste plus de Caillard en Guyane. Ils sont repartis. Ils ont laissé des héritiers de sang...pas de nom.

Des recherches aux Archives
pour recontexter


Antoine Caillard a fait de nombreuses recherches aux archives nationales et locales. L’histoire Guyanaise semble révéler sans cesse ses secrets. Un ouvrage à lire comme un roman. "Créoles blancs de Guyane au 19 e siècle" d’Antoine Caillard aux éditions Ibis rouges collection Espace outre-mer.
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