Des sandales brésiliennes “made in Guyane“

Valmira Ramos créatrice de sandales bijoux
L’Adie organise, dès ce lundi 31 janvier et jusqu’au 4 février, “la semaine pour créer sa boîte“. Des ateliers, des conseils, pour devenir son propre patron. Valmira Ramos, a sauté le pas, elle est à la tête d’une entreprise de confection de sandales bijoux.

 Valmira Ramos, est originaire de l’Etat de l’Amapa au Brésil. Arrivée en Guyane, il y a déjà 20 ans, elle travaille comme vendeuse, caissière, responsable logistique. Puis un jour, elle est licenciée.  

Valmira RAMOS

Le chômage, une remise en question, et des solutions 

Depuis toujours attirée par l’univers de la mode, elle a un objectif, importer des vêtements, pour les revendre. Une conseillère du pôle emploi, lui parle de l’Adie, (l’association pour le droit à ‘initiative économique). 

La première fois, que j’ai eu contact, avec l’Adie, c’est en 2010. C’était un premier projet qui concernait la petite enfance, cela n’a pas abouti. Mais déjà, à ce moment, j’ai vu qu’on pouvait être bien encadrée et obtenir un financement. En 2018-2019, je me suis lancée dans l’aventure des sandales personnalisées. J’ai suivi plusieurs ateliers. De création, de graphisme. J’ai monté mon dossier, j’ai obtenu mon financement. Cela motive vraiment, les banques traditionnelles ne me prêtaient pas d’argent, car j’étais au chômage. Même si on a une bonne idée, seules les garanties comptent. Quand l’Adie, m’a fait confiance, cela motive vraiment pour respecter le remboursement de ses échéances.

Valmira Ramos

sandales bijoux

 

L’idée des sandales bijoux  

En 2018, Valmira tombe malade, elle perd son emploi. Des coups durs de la vie. Pour la soutenir, et lui changer les idées, sa famille lui propose de se rendre pour un court séjour à Fortaleza, au Brésil.

L’idée de son entreprise, vient de là-bas. Elle observe des artisans, qui réalisent des sandales de A à Z. Une planche de plastique, une presse, et hop, la sandale est réalisée.

Valmira imagine immédiatement, une sandale « girly », « glossy » scintillante de mille feux.  De retour en Guyane, elle est plus motivée que jamais, pour ouvrir son entreprise et être son propre patron.

sandales et pochettes

J’ai travaillé, dans une usine d’import, export, entourée de containers. J’ai également travaillé dans un bureau de change. Toute petite, et même adolescente, j’aimais créer, peindre sur des nappes, les revendre. Je me suis dit, que ce serait parfait, si j’arrivais à monter ce projet. Il fallait que j’étudie bien le marché. Surtout, travailler à mon rythme, dans un domaine qui me plaît, cela me détend, également, je peux être créative, et faire plaisir à ma clientèle.

Valmira Ramos

Son atelier, sa caverne d’Ali Baba

Valmira Ramos dans son atelier

Valmira ouvre son atelier en 2019, une parenthèse enchantée, car très vite, le virus Covid -19, arrive, et paralyse l’économie. Elle rebondit, et décide de réaliser des masques de protection, des trousses personnalisées, mais son produit phare, la star de son atelier, c’est la sandale.

sandales bijoux

Son concept est simple mais efficace, la sandale est customisée, personnalisée, le client peut mettre son prénom, et créer la sandale de ses rêves avec des perles, des strass.  Des centaines de perles, des mini chaînettes, des rubans. Tout est fait à la main, de la pochette personnalisée, jusqu’à la sandale customisée.

Retour d’ascenseur, aider la jeunesse, c’est important

stand d'exposition

Sa première sortie officielle, se déroule au salon du « made in Guyane », au PROGT, de Matoury, en 2019. Valmira expose ses produits dans les galeries commerciales. Sa stratégie, miser sur les réseaux sociaux, pour vendre ses sandales bijoux. Valmira  est désormais cheffe d’entreprise, elle est son propre patron, mais embauche, ponctuellement des stagiaires, pour elle c’est important.

 

J’estime que c’est important d’avoir des stagiaires, transmettre ce qu’on a appris. Leur donner la chance pour certains de découvrir le monde du travail.

Valmira Ramos

sandales bijoux