Stop au phénomène de mule : "Trop violans" en action

Olivier Goudet, président de l'association Trop Violans
L'amplitude du phénomène des mules en Guyane inquiète. L'association Trop violans a organisé ce mardi 20 juillet une journée d'information et de sensibilation sur la drogue au quartier Mont-Lucas. Une initiative citoyenne qui va bientôt toucher d'autres quartiers de l'île de Cayenne.
L'association Trop Violans et ses jeunes adhérants se sont mobilisés ce mardi à Mont-Lucas afin de sensibiliser un maximum de personne aux dangers liés à la drogue. Cible particulière : les mules. Le support de cette opération, le court métrage de Cédric Ross, jeune réalisateur Saint-Laurentais, "Erreur de jeunesse". Le public présent a pu suivre l'aventure de Laurent, à qui il a été proposé de faire la mule en réponse à ses problèmes d'argent. Ce qu'il a refusé de faire... par amour.

Olivier Goudet, le président de l'association, a engagé le débat avec le public. Son but libérer la parole : "Nous demandons tout simplement au public s'il a déjà été confronté à ce genre de situation [...] Nous l'informons également des risques vitaux comme l'overdose et aussi des possibles sanctions pénales comme les amendes douanières et la prison".

Des jeunes engagés dans la lutte contre la drogue

Les jeunes bénévoles de l'association sont pleinement engagés dans la démarche de sensibilisation et de proximité (porte-à-porte, distribution de tracts). La lutte contre le fléau qu'est la drogue, est pour eux une priorité à l'image d'Abel Marlin, ambassadeur des journées de prévention : "Cet investissement, nous le faisons pour nous. Faire la mule c'est quand même dangereux. C'est profiter de la misère des gens (en parlant des trafiquants) [...] Proposer de l'argent pour quelque chose de dangereux, ça ne se fait pas"

La municipalité cayennaise partenaire de l'association

Toutes ces actions menées par Trop violans, sont saluées par la mairie de Cayenne. La maire elle même,  Marie-Laure Phinéra-Hort a tenu à apporter son soutien à l'association en participant à la rencontre de Mont-Lucas : " Aujourd'hui en tant que politique, en tant que mère d'enfants, il est important de communiquer avec les jeunes parce que ce problème de mules est récurrent chez nous [...]. Je crois qu'il est important de montrer aux jeunes qu'ils exposent leurs vies et que ce n'est pas une fin en-soi ".

Les sessions de préventions se poursuivent une fois par semaine, jusqu'au 3 août 2016, dans les quartiers Apounou et Châtenay à Cayenne.

Le reportage de L. Nembrot (stagiaire) et A. Parnasse