La Dictée Géante rassemble près de 140 personnes à Cayenne

"Les fêtes, elle les avait toujours haïes". Tels étaient les premiers mots de la Dictée Géante qui s’est tenue dans la salle de l’assemblée plénière de la CTG, à Cayenne, ce samedi 22 février.

De 12 à 90 ans

Pour cette deuxième édition qui a aussi eu lieu à Saint-Laurent du Maroni et Maripasoula, près de 140 personnes étaient réunies ce matin. Les participants étaient âgés de 12 à 90 ans et le public était très majoritairement féminin.

"C’était amusant, je ne suis pas très forte en orthographe, mais j’aime lire", se réjouit Nora, 12 ans, plus jeune participante à la dictée, venue accompagner sa maman.

Même enthousiasme pour Liliane Lainé, 91 ans, la doyenne. "J’ai fait cinq fautes, j’adore l’orthographe, je tiens toujours à participer à ces événements autour de l’orthographe", raconte Liliane Lainé, une habituée des dictées de Bernard Pivot qui faisait toujours "peu de fautes".

Des échanges au moment de la correction

La dictée s’est déroulée dans une ambiance conviviale. Le temps de la correction a été l’occasion de nombreux échanges avec l’auteur de la dictée.

Rachid Santaki, créateur du concept de la Dictée Géante, se réjouit de l’événement, "de voir des sourires, voir des gens écrire, des gens qui se sont reconnus au travers les mots et le texte qui incarnait la Guyane, voir les gens échanger, rire et apprendre de leurs erreurs". "C’est un cercle vertueux d’avoir ce temps avec la dictée", ajoute-t-il.

Dans trois lieux différents

Le premier rendez-vous de cette dictée Géante avait eu lieu à Saint-Laurent-du-Maroni le 19 février, puis à Maripasoula, mais en distanciel, faute de transport en avion disponible. Pour les trois lieux, trois textes différents avaient été rédigés.

Des textes d’auteurs guyanais

"C’était magique, s’exclame Rachid Santaki, créateur du concept de la Dictée Géante. Dès le moment passé avec les auteurs, l’idée qui a émané de cet échange et les trois rendez-vous qui ont permis de couvrir trois territoires complètement différents".

Nés d’un atelier de réflexion avec des auteurs guyanais, les trois textes ont été lus par Rachid Santaki ce matin. Tous ont mis en avant la culture locale. A Cayenne, il s’agissait de la thématique du carnaval. Si le texte n’avait pas l’air difficile, il comportait toutefois quelques pièges et personne n’y a échappé.

Cet événement littéraire existe depuis l'an dernier en Guyane. La première édition avait eu lieu à l'université.