Ce spectacle est inspiré du conte de Hans Christian Andersen publié en 1844 dans le recueil « Nouveaux Contes ». Bien que ce soit un de ses plus longs contes, divisé en 7 parties, Andersen l'a écrit en cinq jours.
[La comédie musicale raconte l’histoire de l'optimiste et intrépide princesse Anna, partie en voyage pour retrouver sa sœur, Elsa, exilée à cause de ses pouvoirs glaciaux, qui ont accidentellement plongés le royaume d'Arendelle dans un hiver éternel. La comédie musicale présente deux femmes modernes qui par leur lien et leur amour, finissent par résoudre les principaux problèmes.
Cette version est bien éloignée du conte d’Andersen
Le conte d’Andersen inverse complètement les schémas de genre puisque Gerda, l’héroïne, sauve un garçon, Kay. L’auteur relate une bataille entre le bien et le mal mettant en scène Kay et Gerda, deux amis qui s’aiment comme un frère et une sœur. Tout commence avec un miroir magique inventé par le « diable » qui déforme la réalité et accentue la laideur. Lorsqu’il se brise, des morceaux viennent se coincer dans l’œil et le cœur de Kay, modifiant sa perception et le rendant espiègle, jusqu’au jour où il disparaît, enlevé par la reine des neiges. Cette dernière représente alors une figure froide qui, à l’aide de son baiser, enlève à Kay ses souvenirs et sa douleur.
Les gens pensent le garçon mort ; mais son amie Gerda part à sa recherche et va jusqu’au château de la Reine des neiges dans le Grand Nord pour retrouver son ami. Au cours de son voyage, elle rencontrera une magicienne, des brigands, des corneilles ou encore un prince et une princesse. Grâce aux larmes et à l’amour, Gerda peut sauver son ami, le libérant alors de l’emprise qu’avait la reine des neiges sur lui. Ensemble, ils retrouvent donc leurs vies et auront découvert au cours de ce périple l’importance de préserver une part d’enfant pour grandir et être heureux.
La symbolique du conte d’Andersen
Le conte d’Andersen dénonce les gens qui donnent un point de vue négatif en toute chose de la vie. Cependant, Andersen les déculpabilise puisqu’ils sont irresponsables : un fragment de miroir s’est logé dans leur œil ou pire, dans leur cœur.
En outre, Andersen donne un rôle essentiel à la grand-mère de Kay. Celle – ci lui raconte le monde en se servant de veilles histoires. Lorsque le petit Kay est atteint à l’œil et au cœur par une poussière de miroir, il devient un « intellectuel », et se moque de la naïveté des vieux contes de sa grand-mère. L’auteur fait ainsi l’éloge d’une vie simple où s’asseoir en se tenant par la main pour admirer des roses suffit au bonheur.
l’auteur achève son conte en rappelant que l’adulte doit retrouver une part d’enfance pour être heureux : « La grand-mère était assise à la lumière du soleil de dieu et lisait à haute voix dans la Bible : si vous ne devenez pas comme des enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume de Dieu ».
Relire le conte originel d'Andersen