Préparer la Guyane de 2030, les routes, les équipements, les zones à développer ou protéger. Voilà l’objectif du nouveau SAR, Schéma d’Aménagement Régional, qui va remplacer celui de 2002. Porté par la région puis la CTG, il a reçu un avis favorable du conseil d’Etat le 10 mai.
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Un Schéma d’Aménagement Régional ambitieux
Le Schéma d’Aménagement Régional a pour ambition « de s’attaquer à ce qui ne peut plus être toléré : l’insuffisance de l’accès à l’eau potable ou à l’assainissement, l’enclavement de certaines communes, les retards dans le logement ou l’accès à la santé ». Il mise sur l’énergie, la biomasse, l’éducation et la formation permanente, de nouvelles filières, la recherche, l’insertion régionale, l’environnement deviendrait l’une des facettes du développement. Le SAR retient le scénario d’une Guyane à 500 mille habitants en 2030. Il propose un aménagement équilibré sur six territoires, autant de bassins de vie et d’emploi : Territoire du centre littoral, des pays de savanes autour de Kourou, du bas Maroni autour de St Laurent, du Haut Maroni, territoire du cœur de Guyane avec Saül et enfin l’est. Chacune de ces entités négociera un projet territorial avec la CTG.Quelques mesures concrètes
Le SAR prévoit une piste jusqu’à Saül, puis Maripasoula, la requalification en route de la piste Maripasoula-Loka, un « plan fleuves » pour aménager les sauts, la création d’un port piroguier à Apatou et de ports de pêche artisanal à Mana et à Rémire Montjoly, l’agrandissement du port de commerce de Saint Laurent. La liste ne s'arrête pas là, sont programmés aussi : le renforcement des transports en commun sur le littoral, le doublement des ponts du Larivot et de Kouro, le pont sur le Maroni n’est pas prévu, mais une étude sera lancée.Pour la santé, le SAR prévoit la création d’un CHU à Cayenne et d’hôpitaux à Saint Georges et Maripasoula, 50 000 hectares supplémentaires pour l’agriculture, le très haut débit dans toutes les villes. La priorité concerne aussi les énergies renouvelables, le 2ème grand barrage étant envisagé seulement comme une option à étudier. Enfin une grande « trame verte et bleue » doit être constituée, c’est-à-dire des corridors écologiques sur terre et en mer.
A noter que le SAR est un document d’urbanisme à l’échelle régionale. Les PLU, les Plans Locaux d’Urbanisme des communes doivent en tenir compte lors de modifications