Malgré une pénurie de graines de palmiers, le prix des jus de wassaï, comou et patawa reste stable en Guyane

Le jus de wassaï

En Amazonie brésilienne, les prix du wassaï flambent au grand désarroi des revendeurs et des populations les plus pauvres. En Guyane où le nectar de wassaï est aussi très consommé tout comme celui du comou ou du patawa, le prix au litre reste à 6€ malgré une raréfaction de la production.

Pour l'instant les grands consommateurs de wassaï et autres comou et patawa en Guyane n'ont pas d'inquiétude à se faire. Certes, la production de graines de palmier a été moins abondante cette année, oui le prix d'achat aux collecteurs a augmenté mais, heureusement, la plupart des transformateurs n'ont pas changé leurs prix.
Ils se plaignent de ne pas réaliser leur chiffre d'affaire habituel mais restent conscients de la difficulté d'ajuster le prix de vente du litre de pulpe de wassaï déjà haut - 6 € - sans une déperdition importante de clients.
Selon Dave Drelin PDG de Yana wassaï :

Il existe bien un manque en Guyane. Du fait de la sécheresse, la fructification des palmiers a été moindre , notamment au mois d'août, il y a eu beaucoup moins de rendement mais avec l'arrivée de la pluie cela est reparti...

 

Difficile pour les artisans transformateurs de maintenir leur production habituelle


Pour une transformatrice de Rémire-Montjoly, maintenir la vente de wassaï ces derniers mois a été compliqué. Il y avait une pénurie de graines de wassaï dans le Para comme dans l'Amapa. Les détaillants ont même du se fournir à Manaus où les prix des sacs ont été au plus haut. Avec la sécheresse, la qualité du wassaï s'en est ressentie. Cela explique les variations de couleurs du produit fini. Cela va du pourpre foncé à un violet plus inhabituel. Elle explique qu'avec un sac de 50kg, elle fabrique normalement 35 litres de jus. Actuellement, elle sort péniblement 15 à 20 litres.
Avec fatalisme, elle soupire : c'est comme cela mais avec la pluie cela va repartir.

Diversification de la production de graines de palmier


La filère wassaï s'organise en Guyane. il y a de plus en plus de plantations. Mais comme l'explique Dave Drelin, certaines plantations étant dans des zones sèches, le manque de fructification a mis en difficulté quelques producteurs. C'est pour cela qu'il faut diversifier les produits pour tenir compte des aléas climatiques.
S'agissant des fluctuations de prix qui sévissent au Brésil sur le marché du wassaï, Dave Drelin souligne que son entreprise s'oriente vers une contractualisation avec les producteurs guyanais ce qui évitera les augmentation artificielles des prix.