C'est la hausse brutale qui fâche : 12 centimes de plus par litre sur le super sans plomb depuis le 1er Mai. Face à la flambée du prix de l'essence, le Medef demande une révision de la fiscalité locale. La Sara, en situation de monopole pour l'approvisionnement de la Guyane, se défend.
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C'est la hausse brutale qui fâche : 12 centimes de plus sur le super sans plomb depuis le 1er Mai. Franchissant la barre symbolique d'1 euro 70 le litre d’essence, un niveau qui n’a jamais été aussi élevé depuis 5 ans. Colère des automobilistes.
Du côté de la classe politique, là encore, on s’insurge. Rodolphe Alexandre, le président de la CTG a dénoncé « le caractère unilatéral de cette décision demandant le retrait de cet arrêté préfectoral ». Le sénateur Karam évoque la taxe spéciale sur les carburants (dont bénéficie la CTG) qui ne saurait être l’unique variable d’ajustement, conteste le mode de calcul et dénonce le monopole de la Sara, dans ce domaine très sensible pour les consommateurs. Des communiqués de presse, des courriers au préfet... qui risquent fort de n’avoir aucun effet. Car le préfet répond à Rodolphe Alexandre qu’il ne peut pas retirer l’arrêté préfectoral, prescription réglementaire.
Thara Govindin, présidente du Medef Guyane:
La Sara, accusée régulièrement de faire la pluie et le beau temps dans ce domaine aux Antilles Guyane, se défend.
Remi Le Gall, directeur administratif et financier de la Sara
La direction de la Sara explique que le pétrole brut provient de la mer du Nord, il est très peu souffré pour répondre aux normes européennes. En ce qui concerne le gazole, Rémi Le Gall (directeur administratif et financier de la Sara) ajoute que le Suriname serait peut-être capable de produire un carburant proche des normes européennes, mais "leur outil industriel est adapté à leur marché, ils n'auraient pas d'excédent à vendre. En tous les cas, il serait vendu au prix du marché, je ne vois pas pourquoi ils nous le vendrait moins cher".
Le feuilleton de la hausse du carburant n’est peut être pas encore terminé mais malgré les agitations, le monopole de la Sara est encore là pour longtemps.
Du côté de la classe politique, là encore, on s’insurge. Rodolphe Alexandre, le président de la CTG a dénoncé « le caractère unilatéral de cette décision demandant le retrait de cet arrêté préfectoral ». Le sénateur Karam évoque la taxe spéciale sur les carburants (dont bénéficie la CTG) qui ne saurait être l’unique variable d’ajustement, conteste le mode de calcul et dénonce le monopole de la Sara, dans ce domaine très sensible pour les consommateurs. Des communiqués de presse, des courriers au préfet... qui risquent fort de n’avoir aucun effet. Car le préfet répond à Rodolphe Alexandre qu’il ne peut pas retirer l’arrêté préfectoral, prescription réglementaire.
Les socio-professionnels montent aussi au créneau
Le Medef Guyane s’inquiète aussi de cette augmentation pénalisant les entreprises guyanaises au bord de l’asphyxie, allant jusqu'à demander à la CTG de baisser sa taxe spéciale sur les carburants.Thara Govindin, présidente du Medef Guyane:
Je pense qu'il faut qu'on règle le problème rapidement, qu'on trouve une solution, parce que cette augmentation brutale du prix du carburant impacte aussi bien nos entreprises, nos salariés et la population guyanaise. La solution qu'on pourrait eventuellement apporter immédiatement, ce serait une première solution, ce serait de revoir la fiscalité locale en attendant d'exploiter d'autres pistes.
La Sara, accusée régulièrement de faire la pluie et le beau temps dans ce domaine aux Antilles Guyane, se défend.
Remi Le Gall, directeur administratif et financier de la Sara
"Cette augmentation est liée à tous les tracs géopolitiques qu'il peut y avoir actuellement sur les produits pétroliers (...) les coûts de raffinage et logistique de la Sara sont inchangés".
La direction de la Sara explique que le pétrole brut provient de la mer du Nord, il est très peu souffré pour répondre aux normes européennes. En ce qui concerne le gazole, Rémi Le Gall (directeur administratif et financier de la Sara) ajoute que le Suriname serait peut-être capable de produire un carburant proche des normes européennes, mais "leur outil industriel est adapté à leur marché, ils n'auraient pas d'excédent à vendre. En tous les cas, il serait vendu au prix du marché, je ne vois pas pourquoi ils nous le vendrait moins cher".
Le feuilleton de la hausse du carburant n’est peut être pas encore terminé mais malgré les agitations, le monopole de la Sara est encore là pour longtemps.