Programme Bio plateaux : premières visites de la délégation au Suriname

La journée a commencé par beaucoup de route : le convoi est parti de Paramaribo direction le district de Brokopondo dans le centre est du pays. Pour les retrouvailles, les trois délégations, Suriname est brésilienne et guyanaise se réunissent d'abord autour d'un étrange outil de mesure qui permet d'enregistrer des données à des normes internationales. Elles ne s'étaient pas réunies depuis la conférence de Cayenne en 2019.

Pour Rémi Boyer, chef de projet à l'office international de l'eau, l'enthousiasme autour du projet bio plateau est intact. « On a une belle délégation d’autorités coutumières des trois pays, d’élus, d’institutions, d’organismes de recherches, d’ONG. L’idée est de monter que c’est possible. Qu’ils ont un intérêt pour ce projet. On est dans la confirmation qu’un observatoire doit être créé ».

Au barrage de Brokopondo, la vue depuis le monticule sur l'immense retenue d'eau est imprenable. Le barrage hydro-électrique a été construit en 1964. Impossible ne pas le comparer à celui de Petit-Saut en Guyane, pour Jean-Paul Ferreira premier vice-président de la Collectivité territoriale de Guyane.  « Aujourd’hui, la question se pose quant à la possibilité de construire en Guyane un deuxième (barrage) au-delà de Petit-Saut. On s’achemine plutôt vers une solution au fil de l’eau comme c’est le cas notamment à Saint-Georges, où sur la Mana, quand cela fonctionnait. C’est plutôt ce qui est conseillé aujourd’hui plutôt que de reconstruire un barrage d’une telle ampleur par rapport aux conséquences que cela a aussi : la mise en eau d’une partie du territoire n’est pas sans conséquence par rapport notre atmosphère.»

Ces barrages hydroélectriques absolument nécessaires au mixte énergétique des trois états pourtant ils peuvent provoquer de fortes fluctuations du niveau de l'eau ce qui n’est pas sans conséquences pour les populations comme lourde de conséquences pour les populations comme à Ston Eiland, dernière étape de la journée de visite. Là, faute d’eau, la berge fait office de parking pour les bus de délégation…