Saint-Laurent : un producteur de vanille modernise son exploitation grâce aux fonds européens

Benoit Riou dans son exploitation de vanille à Saint-Laurent
Depuis 2014, 1019 projets agricoles ont été financés par le FEADER, le fond européen agricole pour le développement rural. Parmi les porteurs de projets, on retrouve Benoit Riou, un jeune producteur de vanille implanté à Saint-Laurent du Maroni. 
L’union Européenne investit 662 millions de fonds Européens en Guyane pour la période allant de 2014 à 2020
Parmi les différents programmes de financement : le FEADER : le fond européen agricole pour le développement rural. Benoit Riou grâce au FEADER a lancé son exploitation de vanille en 2014 et, depuis 2 ans, il récolte enfin le fruit de son travail. Car la culture de la vanille est délicate et demande beaucoup d’attention explique t-il :

Comme beaucoup d'orchidées, elles sont associées à des champignons donc il faut bien les nourrir... sinon elles peuvent dépérir assez rapidement. Une fois par an, au bout de 2 ou 3 ans on obtient des fleurs en saison sèche. Il faut venir tous les jours féconder et polliniser les fleurs à lamain. On attend 9 mois et on obtient les gousses..."

 

L'exploitation modernisée grâce au FEADER

Il cultive aujourd’hui 800 pieds de vanille, et pour optimiser sa production il a fait l’acquisition de deux serres d’environ 1000 m2. Un investissement possible, grace aux aides européennes. La production de vanille reste très délicate, il a donc décidé de se lancer aussi dans la culture du poivre. Il a aujourd’hui 250 poivriers
Son projet a été financé par le FEADER. Un programme qui vise a développer les territoires ruraux de façon équilibré et  dans le respect de l’environnement. 

"Je me suis fait aider par le cabinet Guyane Consult à Saint-Laurent. J'aurais été incapapable de monter ce type de dossier, c'est assez compliqué... mais cela m'a permis de moderniser mon outil de travail. J'ai pu monter les serres et acheter un container qui permet de transformer et sécher mes gousses."

Benoit a donc décidé de pratiquer une agriculture raisonnée. Il nourrit ses cultures avec du compost qu’il fabrique à partir de bagasse de canne, de branchages, de feuilles mortes et de fumier.
La commercialisation est son prochain combat. Il vise le marché local, mais a aussi des pistes bien avancées aux Antilles et dans hexagone.