Sev et Jean-Louis Formal partagent la même passion pour l’entrepreneuriat. Andressa et Denis Duvigneau sont sur la même longueur d’onde dans leurs activités culturelles. Clara Nugent et Flyy Lerandy se complètent parfaitement sur et hors scène. Nous avons demandé à ces couples d’en dévoiler un peu plus sur eux, à l’occasion de la fête des amoureux.
Andressa et Denis Duvigneau
Le début de leur histoire ressemble à un scénario de comédie romantique, quand Andressa et Denis Duvigneau la racontent. « Je suis sûre que nous nous connaissions déjà dans des vies antérieures » affirme d’ailleurs Andressa Duvigneau. Lorsqu’ils se rencontrent en mai 2000, Andressa vient de terminer des études d’arts au Brésil et n’est que de passage en Guyane. Mais sa rencontre avec Denis, de 22 ans son aîné, changera sa destinée. « Nous nous sommes mis en couple quatre jours plus tard, fiancés deux mois après, devant mes parents au Brésil, et mariés cinq mois après notre rencontre. » Cette année, ils fêtent leur vingt-cinquième année de mariage.
Cela m’a parfois valu d’être rejeté par mes compatriotes qui ne comprenaient pas que l’amour est plus fort que tout
Denis, époux d'Andressa
Denis Duvigneau est producteur de musique, Andressa, elle, travaille dans l’administration. À deux, ils créent en 2003 l’association Patawa. Son but : valoriser et rassembler les peuples. « J'avais beaucoup d'idées et il a été a été très fort pour les réaliser, se souvient Andressa Duvigneau. Patawa est née de beaucoup de frustration. J'étais reçue avec beaucoup de préjugés, j’ai subi de la discrimination et même des menaces… »
Les choses ne sont pas forcément plus simples pour Denis Duvigneau. « Mon épouse souhaitait, entre autres, défendre et valoriser l’image de la femme brésilienne. Je l’ai accompagnée et soutenue dans ce combat. Cela m’a parfois valu d’être rejeté par mes compatriotes qui ne comprenaient pas que l’amour est plus fort que tout, qu’il ne connaît ni âge ni frontières. Mais je me sentais pleinement concerné par cette démarche et ai toujours été à ses côtés au quotidien. »
Être en couple : un booster pour leurs projets
Une des clés de leurs succès : leur complémentarité. « Même si nos idées divergent parfois, nous savons nous expliquer et nous comprendre, avance Denis Duvigneau. Les petites tempêtes n’ont jamais duré bien longtemps. Grâce à la tolérance et à la compréhension, nous retrouvons toujours rapidement l’harmonie et l’éclat de notre couple. » « Avec Denis rien est compliqué, renchérit Andressa Duvigneau : il trouve toujours la solution pour tous mes problèmes, mes envies, mes rêves et projets. C’est un être d’une grande sensibilité et avec un grand cœur. »
À les entendre, être un couple est même un atout. « Cela nous permet d’aller plus loin dans nos projets, affirme Denis Duvigneau. Les ajustements de dernière minute se font naturellement, parfois lors des repas, parfois même tard dans la nuit. Nos activités intègrent notre vie de famille, mais n'empiètent pas dessus, même si les heures ne comptent pas lorsque la passion nous anime. En clair, mon épouse bénéficie de mon expérience de la vie, et moi, je m’enrichis de ses idées novatrices, de sa passion pour l’art et la culture, ainsi que de son ouverture d’esprit. »
Denis Duvigneau partage le sentiment de sa femme, sur un autre point : « J’ai même l’impression que nous nous connaissons depuis bien plus de 25 ans… Mais je serais incapable de dire où et quand nous nous sommes réellement rencontrés pour la première fois ! »
Sev et Jean-Louis Formal
En couple depuis 16 années, Sev et Jean-Louis Formal travaillent ensemble… depuis 16 ans également. « Le premier jour de notre rencontre, on a tout de suite parlé boulot, se souvient Sev Formal. Je pense que c’est le socle de notre couple. »
Leurs activités sont variées et vont d’un hôtel à une salle de sport en passant par un restaurant, un centre de cosmétique et d’esthétique, une école de maquillage… Certaines de ces entreprises ayant un rayonnement international.
« Travailler ensemble confirme la complicité qu'on a eue dès le départ, indique Sev Formal. Cela m’a permis de forger une grande admiration pour mon époux. C'est quelqu'un de très compétent, de brillant dans ce qu'il fait. Dans le couple, j'ai besoin d'admirer mon compagnon. »
Une bonne répartition des tâches
Travailler ensemble oblige à évoluer sur le même tempo. Aucune difficulté à ce niveau pour les deux époux. « Nous avons des compétences bien définies qui ont permis de répartir nos tâches dans cette gestion de nos affaires qui est bicéphale. Cela rend très fluide notre collaboration et donc n'impacte pas notre bien vivre ensemble », souligne Sev Formal. Pour son époux, la complémentarité, dans le couple ou dans les affaires, est un atout indéniable. « Pour moi c'est la meilleure partenaire de boulot : par sa formation administrative, elle m'impose une certaine rigueur là où je pourrais être un peu plus laxiste. En plus elle a un côté artistique que j'admire. Je suis fan de ce qu'elle fait donc je cherche à l’éblouir, comme elle aussi cherche à m’éblouir ! »
Sa complicité, le couple n’hésite pas à la mettre en scène sur ses réseaux, partageant certains moments d’intimité ou des séances de brainstorming. « Ce qui pourrait paraître compliqué pour certains c'est le fait que le travail fasse partie de notre quotidien : on en parle en permanence, note Jean-Louis Formal. Quand on va au restaurant, quand on se déplace, quand on est dans la chambre… Pour nous, c'est un échange nécessaire qui nous permet peut-être d'éviter des erreurs et d’aller dans la même direction et dans la bonne direction surtout. »
Une très grande complicité professionnelle
« J'entends on entend beaucoup de gens autour de nous dire "Oh moi je ne pourrais pas travailler avec mon mari". Mais moi je pourrai plus travailler avec mon mari que d'être la femme de mon mari, plaisante Sev Formal. Il y a la complicité personnelle, mais chez nous, la complicité professionnelle est présente à 5 000% »
Toujours fourmillant d’idées, le couple est déjà en train de travailler à la réalisation de son prochain projet. « On va faire un lotissement de standing sur la route des plages, indique Sev Formal. Donc pendant deux ans on va être main dans la main à faire des voyages pour les matériaux etc. On a encore beaucoup de choses à faire ensemble et on s'en réjouit ! »
Clara Nugent et Flyy
Un jeudi soir, chez Nana. La Banda Jankler fait danser le public. La chanteuse Clara Nugent rayonne sur scène. Non loin de là, Flyy n’en perd pas une miette, caméra en main. « Nous sommes rencontrés en 2006, se souvient la chanteuse. Avec Orlane Jadfard, nous étions en Martinique pour un spectacle. » Flyy est alors animateur télé. « Je leur ai proposé de réaliser un clip », embraye-t-il.
La relation, d’abord professionnelle, se transforme. Devenu un couple, les deux artistes continuent de collaborer, de manière plus étroite : Flyy réalise ainsi Mosodimo, le premier album de la chanteuse. Désormais, il est son directeur artistique.
A les entendre, être partenaires à tous les niveaux comporte beaucoup d’avantages. « Déjà, on s’entend très bien, reconnaît Clara Nugent. Nous sommes tous les deux des artistes, nous sommes perfectionnistes, nous avons les mêmes valeurs, la même éducation. En fait, on se ressemble beaucoup. » Cette similitude, ils la poussent jusqu’à adopter le même bleu capillaire qui, dans le paysage local, les distingue.
« Il y a un effet miroir », reconnaît Flyy qui met en avant une même capacité à mettre les choses en perspective, ou tout remettre à plat « ce qui favorise la maturation des projets ». « Je sais ce qu’il aime et il sait ce que j’aime, insiste Clara Nugent, mais cela n’empêche pas d’être toujours capables de se surprendre. »
« Mon travail est de créer les conditions pour qu’elle se réalise et à travers cela, je me réalise
Flyy
Lorsque Clara Nugent est sur scène, son directeur artistique n’est jamais loin. « Mon travail est de créer les conditions pour qu’elle se réalise et à travers cela, je me réalise. Elle sait qu’elle peut compter sur quelqu’un de bienveillant… ce qui ne veut pas dire que je ne suis pas dur avec elle ! Je la pousse dans ses retranchements, je la pousse à aller plus loin. Mais je ne peux pas dissocier la direction artistique de la personne qui l’aime. Si jamais je vois quelque chose qui ne va pas dans un concert, je ne vais pas lui dire tout de suite. Je vais la laisser profiter du moment et de son public… » A ces mots, Clara Nugent éclate de rire : « Oui, mais je vais m’en rendre compte, parce qu’il ne sait pas faire semblant ! »
Se motiver l'un l'autre
Dans le duo qu’ils forment, la chanteuse elle aussi sait pousser son compagnon à se dépasser. Il y a quelques années, alors qu’Odile Pédro-Léal lui propose l’un des rôles phares de sa pièce de théâtre La chanson de Philibert ou les gens simples, il hésite. C’est sa compagne qui l’incite à accepter le challenge, nouvelle occasion de travailler ensemble, autrement. « On travaillait nos répliques, se souvient-elle. On allait ensemble aux répétitions… J’étais fière, fière, fière ! »
Une Saint-Valentin en permanence
S’il fallait trouver un ombre au tableau ce serait, peut-être… quelques problèmes de cohabitation auditive! « Quand elle met sa musique alors que j’ai besoin de me concentrer. Je comprends que quand tu es chez toi, tu n’as pas envie d’utiliser un casque… Mais bon, hormis un chanteur qu’elle écoute, on a les mêmes goûts. » Ces petits tracas mis à part, le couple d’artistes est s’accorde sur la phrase de Clara Nugent: « ce qu’on vit, c’est une Saint-Valentin en permanence ! »