Petit-Saut : une visite de chantier de l'usine Biomasse de Voltalia pour valoriser l'emploi industriel

Le chantier de l’usine biomasse de Petit-Saut, à Sinnamary.
C'est la semaine de l'industrie partout en France. Pour l’occasion, une visite du chantier de l’usine biomasse de Petit-Saut, à Sinnamary, était organisée. La plus puissante centrale de biomasse de Guyane sera opérationnelle en juin 2025 et va recruter 22 personnes dans les métiers de l’industrie. Reportage.

Et si le développement de la Guyane passait aussi par l’industrie ? Jusqu’à vendredi prochain, France Travail et l’association des MPI, les Moyennes et Petites Industries déclinent en Guyane la semaine nationale de l’industrie.

22 emplois industriels créés

Ce lundi 18 novembre, une visite du chantier de l’usine biomasse de Petit-Saut, à Sinnamary, était organisée. Voltalia y construit la plus puissante centrale de biomasse de Guyane. 

Regardez le reportage de Guyane La 1ère :

Petit-Saut : une visite de chantier de l'usine Biomasse de Voltalia pour valoriser l'emploi industriel

"On aura besoin de 22 personnes pour piloter la centrale avec des électriciens, chaudronniers, mécaniciens, chimistes, et responsables hygiène et environnement, développe Pierre Brosseau, le responsable des actifs biomasse à Voltalia Guyane. Une partie du personnel est recrutée auprès des IUT et l’Université de Guyane, avec des alternants qui basculent en techniciens juniors. On a aussi des profils plus expérimentés dans les bassins d’emploi de Sinnamary et Kourou".

Le chantier de l’usine biomasse de Petit-Saut, à Sinnamary.

70 emplois à la scierie

La future plus puissante centrale de biomasse de Guyane va récupérer les arbres morts de la retenue de Petit-Saut pour en faire du bois de charpente et de l’énergie. Pour couper ce bois, la société Triton va aussi recruter 70 personnes qui travailleront dans la scie voisine.

La retenue de Petit-Saut est le plus grand lac d’Europe. Il comprend 310 kilomètres carrés de forêt primaire ennoyés depuis la mise en eau du barrage hydroélectrique de Petit-Saut en 1994. Le bois qui ne sera pas utilisé dans la scierie, sera broyé et acheminé dans un immense silo, puis brûlé dans une chaudière.

Le chantier de l’usine biomasse de Petit-Saut, à Sinnamary.

Une filière industrielle en développement

"C’est une première mondiale en termes d’innovation, de rendement, d’efficacité, souligne Laurent Mirabel, président de l'association des MPI, les Moyennes et Petites Industries. Cette visite nous permet de montrer les filières industrielles qui se développent en Guyane, les compétences dont on a besoin et surtout les emplois que ça va générer à l’avenir". A terme, plus de 90 personnes seront donc embauchées sur ce site.

Mais une image "vieillotte" des métiers de l’industrie

Selon Laurent Mirabel, "l’industrie a besoin d’être promu car elle a une image un peu vieillotte". Sur ce site, les responsables de l’entreprise se sont mobilisés avec les équipes de France Travail pour recruter le personnel. Des formations seront aussi organisées pour certains salariés.

Le chantier de l’usine biomasse de Petit-Saut, à Sinnamary.

Présent ce matin, Jean-Marc Vermorel, directeur régional de France Travail voit dans cette visite "un bon moyen de faire connaître les métiers de l’industrie", "méconnus et qui n’ont pas toujours une bonne popularité". Pourtant, "ils ont de l’avenir, de la valeur et peuvent être rémunérateurs", argumente-t-il.

Cette centrale de biomasse permettra de fournir dix mégawatts, soit 8 % des besoins électriques du littoral guyanais. Le site doit démarrer son activité en 2025. L’exploitation des bois de Petit Saut est prévue pour une durée de 25 ans.