Myriam a improvisé un sitting devant l’agence Air Antilles Express située dans l’aéroport Aimé Césaire. Une action symbolique pour dénoncer le surbooking dont elle et trois autres passagers ont été victimes jeudi dernier, alors qu’ils s’apprêtaient à prendre l’avion pour regagner la Guyane. Myriam Ophion a des impératifs et pas question pour elle de ne pas protester argumente-t-elle. "Nous sommes dans une prison dorée. Je dois être absolument en Guyane or concernant les quotas d’Air Antilles, ils n’ont pas de vols avant le 6 septembre".
Les avions surbookés
Myriam, Kelly, Nadia et Samuel ont pour point commun d’avoir acheté leurs billets d’avion à la compagnie Air Antilles Express pour un vol Air France. Ce n’est qu’à la dernière minute, qu’ils ont appris, qu’ils resteraient sur le sol martiniquais. Nadia Zéhou s’en souvient encore "J’ai fait la queue comme tout le monde, j’ai déposé mon bagage pour le peser et là on m’a dit que j’aurais dû m’enregistrer en ligne. La dame m’a dit : l’avion est plein, mettez-vous sur le côté, si quelqu’un ne se présente pas, vous pourrez embarquer". Depuis...ils sont pris en charge à 100% par la compagnie aérienne antillo-guyanaise.
Le trafic a considérablement augmenté sur cette ligne et vice versa. Les offres de siège ont diminué nous avons moins de fréquence de vols. Nous mettons tout en œuvre pour prioriser ces passagers qui sont pris en charge actuellement à 100 % par notre compagnie.
Alexandre Kourry administrateur au conseil d’administration Air Antilles Express
Le surbooking, pratique commerciale classique
Durant les périodes de trafics importants, les compagnies aériennes font du surbooking, de la surréservation. C'est une pratique commerciale : la compagnie vend plus de billets que le nombre de places disponibles. Dans ce cas précis, les passagers qui ont acheté leurs billets d’avion dans une autre compagnie, ne sont pas prioritaires.
La pratique du surbooking n'est pas interdite, mais la compagnie doit indemniser les passagers restés sur place. En attendant, les vacances se poursuivent pour Kelly, Myriam, Nadia et Samuel.