Ce mercredi 7 septembre, à l’aube, plusieurs habitants de Charvein ont décidé de faire part de leur colère en érigeant des barrages routiers sur la RN1 et sur la RD9. Il s'agissait de parents d’élèves. "Ils ont eu de gros problèmes pour obtenir leurs titres de transport. Certains ont payé et n’ont pas pu avoir leur carte de bus et les chauffeurs de bus refusent que les enfants prennent le bus", expliquait Albéric Benth, maire de la commune de Mana sur Guyane la 1ère. Une solution temporaire a finalement été trouvée.
En théorie, pour emprunter les bus scolaires, les élèves doivent être munis d'un titre de transport à jour. Le coût de cette formalité s'élève à 120€ par enfant (ou 96€ à partir de trois enfants inscrits par famille). Néanmoins, certains parents n'ont pas pu régler la note à temps, d'autres n'ont pas encore réalisé d'inscription. Les années précédentes, ils avaient une dérogation permettant à leurs enfants de prendre le bus le temps que la situation soit régularisée.
Un contrôle renforcé, plus de dérogation
Cette année, l'organisation est autre. La Collectivité Territoriale de Guyane a élargi l'offre de transport aux étudiants du supérieur. Le contrôle est donc renforcé et tous les élèves sans titre se voient refuser l'accès aux bus scolaires. Certains parents ont affirmé ne pas être au courant de ce changement d'organisation. Ils ont finalement rencontré des membres de la direction sur le barrage de Charvein et un arrangement a été trouvé.
Il est convenu que les enfants doivent, au moins, se munir d'un certificat d'inscription pour monter dans le bus le temps que les frais soient réglés. En ce qui concerne les élèves qui ne sont pas du tout inscrits, ils n'auront pas accès aux transports scolaires. Vers 9h00, les barrages ont été levés.