Il y a 36 ans, en mai 1985, le journaliste Moncef Zarrouck nous emmène bat’ in karé à Cilaos, pas pour les lentilles, ni le vin, mais pour rencontrer les brodeuses, et découvrir leurs œuvres si raffinées.
Il y a 36 ans, Le travail en lui-même est simple et peu couteux, mais ce qui explique le prix de ces productions en broderie de Cilaos, c’est le nombre d’heures de travail effectué pour les réaliser, de la patience pour évider des petits carrés de tissu, de lin ou de la soie. Puis de faire croiser des fils « lancés » en leur centre. Ces fils lancés qui vont servir de base pour créer plus d’une cinquantaine de motifs tels que la fleur de café, le dahlia, le chrysanthème, paille en queue. Certaines de ces brodeuses telles que : Suzanne Maillot, Sœur Anastasie et mère Hélène obtiennent le titre de meilleure ouvrière de France.
Merci à Angèle, la fille du docteur Mac Auliffe, qui en 1900 arrive à Cilaos et apprend en autodidacte la broderie, elle crée ensuite un atelier pour former les femmes du village. Dès lors, les jours de broderie de Cilaos s’exportent en France hexagonale et en Europe.
En 1984, une Maison-Ecole de la broderie est construite à l’entrée du village de Cilaos et aujourd’hui cet artisanat d’art continue d’évoluer, ce n’est plus juste posé sur un napperon, un mouchoir ou encore dans un cadre accroché au mur ou sur un buffet, mais nos brodeuses font des créations sur des vêtements, des bijoux, des coussins, ou encore de la maroquinerie, divers accessoires.