Ce mardi 23 août est la journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition. Une commémoration qui remonte à 1998.
L’insurrection qui devait jouer un rôle décisif dans l’abolition de la traite négrière.
Cette date a été choisie par l’UNESCO car c’est dans la nuit du 22 au 23 aout 1791 qu’a commencé, à Saint-Domingue, l’insurrection qui devait jouer un rôle décisif dans l’abolition de la traite négrière.
Cette révolte de femmes et hommes mis en esclavage porte une revendication universelle de liberté qui dépasse les limites du temps et de l'espace. Cette revendication parle à l’humanité tout entière, sans distinction d’origine, de religion ou de sexe, et résonne aujourd’hui encore.
A la proclamation de son indépendance, l’île reprendra son nom amérindien d'origine : Haïti.
Le 10 mai : une date nationale de commémoration
Sur la plan national, différentes dates renvoient à cette sombre page de l’histoire de l’humanité. Tout d’abord, la "journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leur abolition" depuis 2006. Par ailleurs, la France est le premier État à déclarer la traite négrière et l'esclavage "crime contre l'humanité" depuis le 10 mai 2001 avec la loi Taubira.
A chaque département d’outre-mer, sa date
Ensuite, des dates spécifiques sont fixées dans chaque département d'outre-mer français : le 22 mai en Martinique, le 27 mai en Guadeloupe, le 10 juin en Guyane et le 20 décembre 1848 à La Réunion.
Des dates qui diffèrent donc d’un territoire à un autre, le temps que l’information de la sortie du décret Schœlcher ne parvienne, par bateau, aux populations locales.
Et une fois n’est pas coutume, Mayotte a devancé les autres territoires ultramarins français. 2 ans avant tout le monde, l’esclavage a été aboli un 27 avril 1846, date officielle donc de commémoration dans l’île aux parfums.
L’importance de la transmission de cette dramatique page de l’histoire de l’humanité
De la fin du XVe siècle jusqu’à la fin du XIXe, la traite transatlantique a entraîné la déportation de 12 à 18 millions d’hommes, selon les estimations, d’Afrique subsaharienne vers les Amériques. Près de 2 millions d’entre eux périrent durant la traversée.
Par ailleurs, entre le VIIe siècle et la fin du XIXe, la traite transsaharienne et orientale arabo-musulmane a également déporté entre 12 à 14 millions d’Africains originaires d’Afrique subsaharienne.
Par la Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition, l’UNESCO entend ainsi rappeler l’importance capitale de la transmission de cette histoire pour éclairer le combat contre toutes les formes d’oppression et de racisme aujourd’hui.