La Possession : une partie des commerçants en colère contre le manque de places de parking engendré par des travaux

Des commerçants de La Possession en colère
Des commerçants du centre-ville de La Possession sont en colère en raison du manque de places de parking qu’engendrent des travaux. Ils dénoncent une perte de 30% de leur chiffre d’affaires au mois de mars, car les clients s’arrêtent moins dans leur rue.

A La Possession, les algécos d’un chantier en cours empiètent sur le domaine public, et se sont substitués à des places de parking pour les clients de la rue Sarda Garriga. Les commerçants en colère estiment avoir perdu 30% de leur chiffre d’affaires.

Moins de clients

"Ils sont sur le domaine public ! Sur la lignée, ils ont pris au moins 4 mètres ! Ça nous pénalise, ils ont pris huit places de parking, c’est un cri d’alerte et d’urgence qu’on lance à la maire, les commerces de proximité sont en train de mourir dans le centre-ville".

Artisan boulanger

Depuis le début des travaux, les clients s’arrêtent beaucoup moins dans cette rue, David Lozange estime avoir perdu 30% de son chiffre d’affaires, de même pour la gérante de la boutique de prêt-à-porter. "Maintenant c’est restreint, il n’y a plus de places pour se garer, chaque client qui se gare reçoit un PV", déplore Johny, le boucher du quartier."Sur le mois de mars, comparé à celui de l’année dernière, on est à 30% de chiffre d’affaires en moins", ajoute Zabou,commerçante.

(Re)voyez le reportage de Réunion La 1ère :

Colère des commerçants à la Possession

Les commerçants appellent la mairie à l’aide

Pour ces marchands, un début de solution pourrait être la réduction du temps de stationnement sur la zone bleue, mais ils préféreraient une indemnisation, pour laquelle la commune les renvoie devant le tribunal.

Vanessa Miranville indique que "c’est au tribunal de statuer". Pour la maire de La Possession, ces travaux ne sont pas seulement néfastes. "Pendant les travaux les commerçants subissent des désagréments mais on a des travailleurs qui sont là et qui consomment dans ces commerces, et on va avoir cent familles de plus qui vont venir aussi consommer là, argumente-t-elle. C ’est un désagrément temporaire mais qui va, à terme, leur être bénéfique", conclue Vanessa Miranville.

Les travaux vont durer 18 mois. Une période pour laquelle la maire reconnaît avoir donné aux promoteurs l’autorisation de déborder sur le domaine public pour son chantier.