La situation économique à La Réunion est préoccupante selon l’IEDOM

L’Institut d’émission des Départements d’Outre-Mer (IEDOM) tire la sonnette d’alarme. L’indicateur du climat des affaires (ICA) a perdu 2,2 points au premier trimestre 2024 à La Réunion. L’activité globale des entreprises continue de se détériorer ce qui fragilise les ménages également touchés par l’inflation.

Les feux sont au rouge pour la conjoncture économique à La Réunion au premier trimestre 2024. Les chefs d’entreprise sont pessimistes. L’activité globale continue de se détériorer un peu moins vite qu’à la fin de l’année 2023 mais pas de quoi inverser la tendance.

Regardez l'interview de Didier Fauchard, le président du MEDEF Réunion, sur Réunion la 1ère :

Crise économique : interview de Didier Fauchard, le président du MEDEF Réunion ©Réunion la 1ère

 

 

Des chiffres d’affaires et des effectifs en baisse

 

Les entrepreneurs se préparent à une nouvelle baisse de leur chiffre d’affaires au deuxième trimestre et à un recul des effectifs déjà amorcé avec 2,1% d’augmentation des chômeurs de catégorie A sur l’île et une baisse drastique du nombre d’intérimaires (-15,7%).

Une inflation de plus de 4%

 

Une situation économique dégradée et une inflation qui augmente. Elle est de 4,1% en ce début d’année en raison de la hausse des prix des produits alimentaires suite au passage du cyclone Belal en janvier et de l’augmentation des tarifs de l’énergie.

Les familles réunionnaises subissent de plein fouet les effets de cette conjoncture économique morose. Le nombre de dossiers de surendettement déposés a augmenté de 19,3% début 2024.

La crise économique dans le secteur du BTP

 

La mauvaise conjoncture économique n’épargne pas le BTP. Sur un an, le nombre de logements mis en chantier a baissé de 10,6% ce qui a pour conséquence une baisse de 22,3% des besoins en main d’œuvre pour la construction selon France Travail.

Pour relancer l'activité, le président du département, Cyril Melchior, s'est engagé à soutenir la filière en passant de 120 millions à 204 millions d'euros en matière de commande publique.

La Région s'est aussi engagée à raccourcir les délais de traitement sur certains chantiers et à débloquer des fonds (20 millions d'euros).

Les entreprises réunionnaises manquent de locaux (image d'illustration)