Le gouvernement d’Antigua et Barbuda veut faire la LIAT renaître de ses cendres

La LIAT
Le 04 janvier dernier, que les 90 salariés de la LIAT ont reçu un courrier leur annonçant la cessation totale des activités de la compagnie aérienne. Un coup dur pour ces salariés mais aussi pour la desserte de toute la zone des Petites Antilles. Fondée en 1956, la LIAT (Leeward Islands Air Transportation service) a été sans conteste la compagnie incontournable dans le ciel de la Caraïbe. Aujourd’hui, la compagnie d’origine disparaît mais ce n’est peut-être pas la fin pour la LIAT.

L’aventure avait pourtant bien commencé. La LIAT était la compagnie des Caribéens leur permettant de voyager d’îles en îles. Mais déjà dans les années 90, la compagnie commence à battre de l’aile et en 2020, l’épidémie de Covid 19, la cloue pratiquement au sol. Une première liquidation a d’ailleurs été annoncée en juillet 2020.

La reprise d’exploitation a été tentée il y a deux ans avec un nombre de dessertes et d’appareils limités.

Les salariés avaient alors repris espoir attendant un véritable redémarrage. Mais le ciel est resté couvert. Dès le 24 janvier prochain, les bureaux de la LIAT fermeront finalement, laissant sur le carreau 90 personnes. Les salaires ne seront pas payés.

Une annonce de fermeture qui a fait réagir le gouvernement d’Antigua et Barbuda qui dit vouloir reprendre les actifs de la compagnie aérienne. Si la LIAT originelle sera liquidée, peut-être qu’une LIAT version 2020 verra le jour. Pour rendre cela possible, Antigua et Barbuda, pays actionnaire majoritaire, se propose de racheter le dernier avion restant et d’injecter près de 10 millions d’euros dans la compagnie, pour porter à bout de bras ce qu’il reste des échanges inter-îles.

Un avion de la compagnie régionale, LIAT.

Cela dit, la Banque de développement des Caraïbes devra approuver ce montage financier. Dans un autre temps, un accord aurait été signé avec une compagnie Nigériane Air Peace. Compagnie qui deviendrait actionnaire majoritaire de la LIAT et qui pourrait faire perdurer une activité.
Mais là encore, rien n’est sûr et la frilosité de certains autres actionnaires n’augure rien de bon.