Légère baisse de la délinquance à Saint-Pierre et Miquelon

Vendredi 11 décembre, le préfet de l'archipel a réuni un conseil de prévention de la délinquance. L'occasion pour les acteurs présents de faire un état des lieux des affaires de délinquance commises à Saint-Pierre et Miquelon.
Le préfet de l'archipel a réuni ce vendredi 11 décembre un conseil de prévention de la délinquance en présence de la procureure, du président du conseil territorial et du maire de Saint-Pierre. Cette instance annuelle mobilise l'ensemble des acteurs du territoire pour lutter contre la délinquance. Les représentants de la sécurité, de la santé et de la justice, des membres de l'éducation nationale et d'association étaient également présents.

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La réunion, qui s'est déroulée dans les locaux de la mairie de Saint-Pierre, a permis de partager un diagnostic de la situation dans l'archipel et de fixer les priorités d'actions pour l'année à venir. L'accompagnement des jeunes, la lutte contre les addictions et contre les violences intrafamiliales, la réduction des incivilités de tous ordres et la sauvegarde de la tranquillité publique sont notamment au cœur des préoccupations et feront l'objet de nouvelles actions ciblées au cours des prochains mois.

Selon le préfet, « le niveau de délinquance est stable,149 faits de délinquance en 2019 contre 117 en 2020. Cette baisse est sûrement due au confinement. » Thierry Devimeux rappelle que « le but est de travailler en collaboration pour être plus efficace. Mettre les institutions qui travaillent sur le sujet en synergie, pour que la force de frappe soit plus importante. »

L'interview de Thierry Devimeux par Hélène Corbie :
 
 

Focus sur la jeunesse 


Durant la réunion, une attention particulière a été portée aux jeunes de l’archipel. Selon le lieutenant-colonel Chauvin, 35% des faits de délinquance concernent des mineurs, soit trois fois plus qu’en métropole. C’est aussi deux fois plus que la moyenne des Outre-mer. Il s’agit en majorité d’atteintes aux biens, c’est-à-dire des vols et des dégradations. Les autorités notent aussi un certain nombre d’atteintes aux personnes, avec notamment des affaires de bagarres.

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Ce qui est ressorti des discussions, c’est que ces affaires se déroulent la plupart du temps sur fond d’addiction, parfois multiples. Sont en cause l’alcool et les stupéfiants en tous genres. Les forces de l’ordre mais aussi le personnel médical constatent un trop grand laxisme chez les parents, qui ne s’alarment pas assez de la consommation de ces produits par leurs enfants.

Cependant le lieutenant-colonel Chauvin a insisté sur le fait qu’il ne faut pas tomber "dans le biais intellectuel des milieux défavorisés". Il est bon de rappeler que toutes les couches sociales de l’archipel sont donc concernées.

Les précisions d'Hélène Corbie :