Les espèces invasives envahissantes traquées par smartphone à La Réunion

Les espèces invasives envahissantes sont un danger pour les espèces endémiques de La Réunion.
La Réunion est classée au Patrimoine Mondial de l’Humanité pour ses Cirques, Pitons et Remparts, mais aussi pour la flore et la faune endémique qu’elle contient. Avec le développement du transport aérien et maritime, des espèces invasives envahissantes pénètrent sur le territoire et menacent les fragiles écosystèmes uniques au monde. La nouvelle version de l’application especesinvasives.re, qui existe depuis 10 ans, permet désormais à tout le monde de signaler la présence d’espèces indésirables.

En 2010, une étude conjointe menée par l’Union Internationale Pour la Conservation de la Nature (UICN), l’Office français de la biodiversité (OFB) et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), en collaboration avec le Conservatoire Botanique National (CBN-CPIE) de Mascarin montrait que 30% de la flore était menacée. En 2023, la proportion s’élevait à 40%. Pour sensibiliser le grand public à cette problématique, le site www.especesinvasives.re fait peau neuve. 

Lutter grâce à son smartphone

Lutter contre les espèces invasives envahissantes n’est pas que l’affaire de spécialistes en botanique. Chaque habitant de l’île peut aider dans cette lutte incessante. Armé d’un simple smartphone, il est possible de participer à la protection de la biodiversité de La Réunion. La nouvelle version du site www.especesinvasives.re permet désormais à toute personne détentrice d’un smartphone d’envoyer une photo géolocalisées d’une plante ou d’un animal suspect.

Etablir une cartographie des espèces invasives

L’objectif est de fournir des données précises et actualisées aux acteurs de la protection de la biodiversité. Car ces espèces exotiques, animales ou végétales, peuvent se développer et menacer des plantes et des animaux endémiques de La Réunion. La compilation des données récoltées grâce au signalement va permettre aux acteurs de la lutte contre les espèces invasives d’obtenir un état des lieux plus précis et plus actuel de la situation sur le terrain. Et cela peut-être aussi une alerte sur une nouvelle espèce pas encore répertoriée.

Ecoutez le reportage de Réunion la 1ère :