Les "faux papas chinois" toujours pas jugés

6 ans de statut-co à cause d'erreurs dans l’instruction du dossier.
Vingt et une personnes sont soupçonnées d’être impliquées dans un trafic de titre de séjour. Des étrangers en situations irrégulière auraient reconnus des enfants par l'intermédiaire de fonctionnaires, en vue d'obtenir des papiers. Des titres de séjour payés entre 4000 et 27 000 euros.

L’audience initialement prévue hier a été renvoyée à la demande du parquet pour cause d’erreur dans l’instruction du dossier. Il s’agit d’une affaire qui remonte à 2007. A l’époque, à Kourou, 2 jeunes mères s’aperçoivent que leurs enfants qui n’ont pas été reconnus par leurs pères naturels, ont été reconnus par des personnes de nationalité chinoise. Des hommes, qu’elles ne connaissent pas. Elles portent plainte et l’enquête met en lumière l’existence d’un réseau de fausse reconnaissance de paternité. Des enfants nés en Guyane sont reconnus par des étrangers en situation irrégulière, pour pouvoir obtenir un titre de séjour. Le tout pour des sommes allant de 4000 à 27 000€.

D’autres personnes impliquées

Des fonctionnaires de la mairie de Kourou et de la préfecture en poste à l’époque des faits, ont participé à cette magouille. Pour l’instant, l’affaire a été renvoyée au 9 septembre 2013 devant le tribunal correctionnel à cause d’erreur dans l’instruction du dossier. Des infractions auraient été oubliées ou mal qualifiées. Un renvoi auquel se sont opposés les avocats des prévenus qui disent être vigilants quant au respect des droits de la défense.