Les phoques du Groenland et les oiseaux du Grand Colombier, deux thématiques abordées lors du congrès des sciences aquatiques

.
Deuxième jour du congrès des sciences aquatiques ce lundi 7 octobre à Saint-Pierre. Plusieurs scientifiques et professionnels de la mer ont présenté leurs travaux de recherche aux conférenciers. La matinée était consacrée à la faune marine, avec en premier exposé, l’impact du phoque du Groenland sur le stock de poisson ou encore les oiseaux marins du Grand Colombier.

Le chercheur français Pablo Vajas étudie en ce moment, au Marine institut de St-John’s à Terre-Neuve, les populations de phoques du Groenland et leur impact sur différentes espèces comme le capelan ou encore la morue dans les zones 2J 3K 3L 3N 3O.

À lire aussi : Ouverture de la 4e édition du Congrès international des sciences aquatiques à Saint-Pierre-et-Miquelon

Selon le scientifique, il y aurait environ 4,7 millions de phoques du Groenland et dans le même temps, le stock de morue montre un léger regain dans certaines zones notamment au nord. Un premier indice qui pourrait donc montrer que “le phoque ne serait peut-être pas le seul responsable de l'absence de la morue."

L’intégralité de l’entretien avec Pablo Vajas :

Un autre exposé sur les oiseaux marins du Grand Colombier

Autre exposé de la matinée, celui sur les oiseaux marins du Grand Colombier : qui sont-ils, comment vont-ils, où vont-ils ? Un exposé présenté par Solenne Belle, arrivée l’an dernier dans l’archipel en tant que chargé de mission pour l’Office français de la biodiversité, et aujourd'hui professeure de SVT au lycée Émile-Letournel de Saint-Pierre.

Solenne Belle a ainsi présenté les résultats d’un travail mené en 2015 et 2016 sur les populations d’oiseaux marins du Grand Colombier. Des comptages avaient été effectués mais pas seulement : certains oiseaux avaient également été pucés afin de suivre leurs déplacements pour notamment identifier leurs zones d’alimentation.

En tout, les scientifiques estiment que 765 000 oiseaux et 10 espèces différentes nichent sur le Grand Colombier. La spécialiste a aussi abordé plus largement le sujet des canards marins et l'effondrement des populations d’eider à duvet dans l'archipel ces dernières années. L'occasion pour elle de faire un certain nombre de préconisations afin de connaître, entre autres, l’impact de la chasse sur cette espèce.

Retrouvez l'intégralité de l’entretien radio avec Solenne Belle :