L’affaire remonte au 14 septembre dernier, lors d’une réunion du comité directeur de la ligue guadeloupéenne de tennis. Parmi les points à l’ordre du jour, ce document, une convention de mise à disposition signé le 4 septembre 2023.
Dans cette convention, dont on ne sait pas à ce jour si elle est unique, le Tennis Club de Saint-Martin accepte de payer 20% de la subvention qu'il va percevoir, au Dugazon Sporting Club. Ce dernier en contrepartie met à disposition sa directrice pour le montage et le suivi du dossier de demande de subvention de Saint-Martin auprès de l'Agence Nationale du Sport (ANS).
Y a-t-il faute de la part du club des Abymes ?
Pour Christian Forbin, il s’agit là d’une pratique totalement contraire aux règles de l’éthique sportive. Une pratique, si elle est multipliée, qui pourrait s'avérer très lucrative pour le club de Dugazon. Dans le cas de Saint-Martin, le club aurait perçu 86 000 euros de subvention et aurait donc reversé environ 17 000 euros au club de Dugazon. Le président de la ligue de tennis de la Guadeloupe pointe également un délit présumé de travail clandestin.
C'est pourquoi, Christian Forbin, avec l'accord du comité directeur de la Ligue, a informé la Drajes (Jeunesse et sport), l'ANS, la Fédération Française de Tennis et le préfet. Selon le président de la ligue, la Drajes a ouvert une enquête administrative et la Fédération a saisi le comité d'éthique.
Contacté hier matin, le président du Dugazon Sporting Club n’a, pour l’heure pas donné suite à notre demande d’entretien.
De son côté, La Préfecture confirme qu’une enquête administrative est en cours.