Marcel Ouimet, pionnier du journalisme de guerre

On célèbre ce 6 juin, le 75ième anniversaire du débarquement de Normandie. Plusieurs vétérans américains, britanniques et canadiens ont fait le déplacement pour les cérémonies. Le D-Day, 14 000 soldats canadiens ont débarqué sur les plages normandes. Parmi eux : Marcel Ouimet.

14 000 soldats canadiens, sous commandement britannique, ont participé au débarquement de Normandie du 6 juin 1944. Le contingent canadien constitue la troisième force alliée de la bataille de Normandie.

En uniforme parmi ces hommes en arme, Marcel Ouimet foule le sable de Bernières-sur-Mer dans le Calvados, la fameuse Juno Beach située à 20 km au nord de Caen. Le journaliste de 29 ans est reporter de guerre pour Radio Canada.

Jean-Baptiste Pattier lui consacre un livre qui vient de sortir, intitulé Un reporter au cœur de la libération. 

Notre confrère de France 3 Normandie avait également réalisé en 2014 pour les 70 ans du D-Day, une série de 4 reportages qui retrace l'histoire de ce pionnier du journalisme de guerre.

La vie reprend en Normandie

Près de 400 reportages de Marcel Ouimet enregistrés sur des disques vinyles sont toujours présents au centre des archives nationales du Canada à Gatineau, au Québec.

Durant son séjour en France et en Allemagne, le reporter de guerre ne s'est pas contenté de couvrir les opérations militaires. Marcel Ouimet s'est également intéressé aux habitants qui ont pu reprendre le cours de leur vie une fois la Normandie libérée de l'occupation allemande. 

Les souvenirs de cette joie de la population, Marcel Ouimet les a partagés avec sa famille à son retour au Canada. 

Au fil de ses reportages, Marcel Ouimet s'est rendu jusqu'à Berlin en Allemagne. En 1945, avec les alliés, le journaliste de Radio Canada entre même dans le bunker d'Hitler.

La libération de Paris constitue un autre temps fort de son travail.     

La libération des camps de concentration

En avril 1945, le camp de concentration de Bergen-Belsen dans le nord de l'Allemagne est libéré par les soldats britanniques. En franchissant les barbelés, Marcel Ouimet y a découvert l'horreur et restera à jamais marqué. 

Cette expérience douloureuse ne rendra que plus difficile son retour à la vie civile.