Chanté nwel : c'est parti

C'est le début de la saison des "chanté nwèl", un moment de gaité qui accompagne la période comprise entre la  mi-novembre et la fête de noêl.
" je ne connais pas tous les couplets, mais je reprends les refrains des chants", avoue une des invités de la soirée.
Comme elle, ils sont plusieurs dizaines à se presser dans une grande maison du Gros-Morne, dotée d'un bel espace capable de recevoir de nombreux convives.

" ici, c'est la tradition", dit le propriétaire des lieux, " chacun donne un coup de main pour l'organisation, et les invités  apportent des boissons et des mets pour agrémenter la soirée" ajoute t-il.

Les femmes et les hommes ont surtout leur "kantik". Un recueil des chansons de Noël que chacun se doit de posséder et de conserver précieusement. Il se transmet en principe de génération en génération.

Ces chants sont des mélanges de profane et de sacré, d'anciennes chansons populaires médiévales françaises de Noël, en langue française avec parfois quelques passages en latin. Cependant, chaque cantique a son refrain en créole, avec des rythmes de biguine, de mazurka,de valses créoles ou de zouk.

A la Martinique, les chants sont souvent adaptés avec des mots souvent audacieux, qui parfois n'ont rien de vraiment...catholiques.

Lancement de la saison de "chanté nwèl" au Gros-Morne, reportage Fabienne Léonce Stéphane Petit-Frère