À Sainte-Marie, Marco préserve la tradition familiale du "pannyé basen"

Fondok Sainte-Marie : Marcel Claude surnommé Marco ©Martinique la 1ère
Notre rubrique fondok est à Sainte-Marie à la découverte de Marcel Claude surnommé Marco. Dès l’enfance il a appris à fabriquer des "pannyé basen" en bambou, pour pêcher les écrevisses en rivière avec son père, aujourd’hui encore il perpétue ce savoir-faire.

Petit garçon, Marco aimait accompagner son père au bord de mer après une forte pluie pour ramasser des bambous secs charriés par la rivière, le matériau idéal pour confectionner des "pannyé basen". Il le regardait ensuite fabriquer le piège qui lui servait ensuite à pêcher des écrevisses à la rivière.

Un jour Marco a confectionné lui aussi son "pannyé basen" et cela fait maintenant près de 50 ans qu’il fait vivre cette  tradition familiale.

Depuis l’enfance il fabrique des "pannyé basen" en bambou.

C’est devant sa petite maison à cité Union que l’homme s’installe sur un banc pour tailler le bambou en lattes. Marco relit ensuite les lattes à l’aide de fil de cuivre recyclé. Il réalise des cercles avec des tiges de fer destinées à la construction pour faire l’ossature sur laquelle il va enrouler les lattes de bambou pour obtenir un cylindre.

Reste ensuite à construire d’un côté l’entrée conique, qui servira à piéger les écrevisses avec des lattes de bambous taillées en pointe, et à l’autre extrémité une porte elle aussi en bambou pour récupérer le fruit de la pêche.

Marcel Claude surnommé Marco, pratique la pêche à la rivière à Sainte-Marie.

En fonction de la Lune, Marco va parfois poser ses "pannyé basen" à la rivière. En guise d’appât, il dépose à l'intérieur du "koko sèk épi zoranj si" (coco sec et orange sûre).

Le lendemain, il vient relever ses pièges, mais comme il le précise, parfois les écrevisses sont trop petites. Il les  relâche pour préserver la ressource, mais lorsqu'il attrape des gros «"zabitan", il est ravi  car son assiette est bien remplie.