Les autorités de Trinidad et Tobago renvoient 90 vénézuéliens dans leur pays d’origine

La marine nationale de Trinidad et tobago en patrouille.
Deux bateaux transportant des ressortissants vénézuéliens qui voulaient fuir l’instabilité dans leur pays d’origine, n’ont pas pu accoster dans un port du sud de Trinidad et Tobago. La police des frontières a obligé les embarcations à faire demi-tour.
 
Les deux bateaux, "l'Orinoco Delta" et "l'Angel de l'Orinoco", ont l’habitude de transporter les passagers entre le Venezuela et Trinidad et Tobago. Ils effectuent des rotations régulières, trois fois par semaine, entre Pedernales sur la côte nord du Venezuela, et Cedros au sud de Trinidad et Tobago. Les vénézuéliens viennent acheter de la nourriture et des médicaments. Environ 700 d'entre eux voyagent à Cedros chaque semaine.
Le ferry Angel de l'Orinoco.
Cette fois-ci, la police aux frontières de Trinidad et Tobago a abordé les embarcations avant l'arrivée à quai. Après vérification des papiers d’identité, seuls les passagers munis d’un passeport trinidadien ont été autorisés à débarquer à Cedros. 
 

Les réfugiés périssent en mer


Aujourd’hui, les autorités trinidadiennes veulent maîtriser le flux de personnes. De plus en plus de vénézuéliens fuient leur pays par la mer pour rejoindre Trinidad et Tobago, parfois avec des conséquences catastrophiques. Le 23 avril 2019, 35 vénézuéliens ont quitté leur pays, direction Trinidad et Tobago. Le bateau de pêche de 10 mètres de long était surchargé. Il a coulé et 27 personnes sont mortes noyées.

Au Venezuela, les clandestins paient les passeurs jusqu'à US$2000 pour se rendre à Trinidad et Tobago. Ils sont déposés sur les plages pendant la nuit. Ils doivent se cacher sous les bois en attendant un moyen de transport. Les autorités trinidadiennes vont expulser tout vénézuélien qui commet un délit dans le pays.

On surveille la mer. Tous nos navires patrouillent dans nos eaux territoriales pour empêcher l’immigration clandestine, a déclaré Stuart Young, ministre de l’intérieur de Trinidad et Tobago.

Stuart Young, ministre de l’intérieur de Trinidad et Tobago.
 

Trinidad et Tobago organise l'accueil des réfugiés


Selon les chiffres fournis par l’UNHCR (Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés), près de 50.000 vénézuéliens vivent clandestinement à Trinidad et Tobago. Seuls 10.000 personnes sont répertoriées par l’UNHCR en tant que demandeurs d’asile.
 
Un exercice pour identifier et enregistrer tous les vénézuéliens sur le territoire débutera le 31 mai prochain pour une durée de 2 semaines. Les vénézuéliens seront munis d’une carte de séjour valable un an. Avec cette pièce d’identité, ils pourront rechercher du travail et s'insérer dans la vie du pays.
Les vénézuéliens à Trinidad et Tobago bientôt munis de cartes de séjour.
Tous auront accès aux soins médicaux et à une protection judiciaire. Les dirigeants des États-Unis ont également contribué à hauteur de US$1,6 millions pour aider près de 800 mineurs, tous réfugiés du Venezuela, à retrouver les bancs de l’école.