Les propos de Jimmy Cherizier plus connu sous le nom de "Barbecue" sont tranchants et sont stratégiquement choisis pour donner le ton !
Au prix du sang, nous allons déloger Ariel Henry de la Primature, et, après les clés du pays seront remises à une nouvelle classe d’hommes et de femmes de la société civile, qui auront à jouer la carte de la bonne gouvernance, susceptible à sortir le pays du bourbier dans lequel il patauge depuis bien des lustres
Jimmy CherizierConférence de presse
Le mercredi 03 novembre, l’homme qui se veut être le révolutionnaire haïtien des temps modernes a tenu une conférence de presse à La Saline l’un des quartiers les plus pauvres de la capitale d'Haïti.
Le chef de gang a souhaité faire un nouveau point presse pour affirmer sa position: destituer le Premier ministre actuel du pays, Ariel Henry.
Jimmy Cherizier, le confirme, le pays a besoin de changements quelques que soit les conséquences et les dommages. L’homme veut prendre part au destin du pays en s’attaquant directement à l’échiquier politique.
Ainsi, il prend l'initiative d'inviter les Nations Unis et les Etats-Unis d’Amérique à rompre les liens avec le gouvernement Haïtien dans le but d’aider à libération du pays.
L’ancien policier blâme l’actuel Premier Ministre d’être le responsable de l’état chaotique du pays, il l’accuse également d’avoir pris part à l’organisation du meurtre de Jovenel Moïse, l'ancien président d'Haiti assassiné le 17 juillet dernier.
Jimmy Cherizier est à la tête d’un collectif de 9 gangs qui contrôlent une grande partie des quartiers de Port-au-Prince.
Des gangs qui kidnappent, volent, tuent, sèment la terreur, imposent leurs lois, en toute impunité.
Depuis un peu plus de deux semaines les hommes de "Barbecue" contrôlent, armes au poing, l’accès au terminal de Varreux, zone portuaire de Port-au-Prince où les camions-citernes vont s’approvisionner en carburant.
EN HAÏTI LA SITUATION SE DÉGRADE DE JOUR EN JOUR
La pénurie de carburant qui frappe le pays depuis la fin du mois d’octobre impact de plein fouet le quotidien des Haïtiens.
Les tensions sont vives, l’inflation attise la colère des habitants et la recrudescence des faits de violence est aujourd'hui plus qu’un fléau.
Ces derniers jours, certaines entreprises haïtiennes ont annoncé leurs fermetures face à la difficulté à s’approvisionner en carburant.
L’application des annonces faites par le Premier ministre, lors d’une adresse à la nation le 05 novembre, se fait toujours attendre. Pire, la situation du pays s’aggrave.
Des dizaines de camions-citernes ont été détournés par les gangs, des transporteurs de produits pétroliers ont été kidnappés, des banques commerciales ont été obligées de réduire leurs activités.
LE PAYS VA MAL !
Le nombre de kidnapping part en flèche depuis le début de l’année près de 800 ont été enregistrés.
Le groupe des 17 missionnaires nord-américains enlevé le 16 octobre dernier par le gang des "400 Mawozo" est toujours entre les mains des ses ravisseurs qui réclament une rançon de 17 millions de dollars.