Plus de 97% des votants ont désigné Béatrice Bellay première secrétaire fédérale de la FSM (Fédération Socialiste de Martinique). Cette élection a été validée mercredi 8 février 2023, dans le cadre du 80e congrès du PS.
Merci aux socialistes martiniquaises et martiniquais pour leur confiance. Une femme à la tête d'une formation politique ce n'est pas si commun. Depuis 2018, avec l'aide de mes camarades, c'est avec plaisir, honneur et fierté, que je porte la parole d'un socialisme martiniquais de lucidité et de progrès. Dans la bonne humeur et surtout des camarades déterminés et prêts pour les batailles, réflexions, propositions qui nous attendent, nous continuerons donc à éclairer et partager là où nous pouvons, nos idéaux pour notre "Péyi Matinik".
Béatrice Bellay(Page Facebook - jeudi 9 février 2023)
3 questions à la représentante de la FSM
1. Réélue pour un 2e mandat de 4 ans en tant que première secrétaire fédérale : Qu’est-ce qui conforte cette confiance renouvelée de la part du P S à votre égard, alors que la FSM (au même titre que la droite martiniquaise…) est inaudible et absente dans les grandes instances politiques locales ?
Les socialistes de Martinique ont constaté que le travail de ligne politique, de visibilité, de crédibilité, le courage et la détermination à énoncer et soutenir nos convictions a porté ses fruits. Inaudible ? C’est vous qui le dite. Et vous vous trompez. Sauf à penser que dans des élections où seuls 3 martiniquais.es sur 10 voire 2 /10 se déplacent, les près de 3500 qui ont porté leurs suffrages sur la liste que je conduisais à la CTM ne comptent pas. Sauf à penser que les plus de 7% d’électeurs aux législatives, face à des candidats qui ont tous plus de 10 ans, 20 ans de présence électorale, ça ne compte pas.
"Nous renaissons de cendres… nous travaillons, patiemment…"
Oui, nous sommes absents des grandes instances locales, c’est vrai. J’aurais aimé qu’il en soit autrement. Mais nous renaissons de cendres. Alors nous travaillons, patiemment, sur le terrain à faire revenir au débat, aux réflexions, à l’intérêt de la chose publique, nos compatriotes. Ça prend du temps, mais nous sommes assidus et remplis de bonne volonté.
2. Plus généralement, comment exister et défendre les intérêts particuliers de la Martinique à l’échelon national, dans une opposition de gauche "diluée" à l’Assemblée au sein de la NUPES, dominée par les élus de LFI, le parti de Jean-Luc Mélanchon ?
Je suis assidue dans les instances nationales depuis 2018. Conseil national, bureau national et secrétariat national, j’ai été là sans faillir oui, pour porter, chaque semaine, les attentes des martiniquais au niveau de nos instances. Ça paye. Et aujourd’hui 9 février, c’est aussi pour cela que les socialistes, dans leur niche parlementaire à l’Assemblée Nationale ont introduit la question de "La vie chère en Outre-mer" !
"Nous avons plus de points qui nous rassemblent…"
Diluée ? Dire cela est une appréciation faussée, voire une méconnaissance de la réalité. Il n’y a pas de groupe unique NUPES à l’Assemblée Nationale ! Chaque parti qui compose la NUPES a son groupe. C’est donc le cas des Communistes, des Ecologistes, des Insoumis et donc des Socialistes. Je ne vois donc pas de quelle "dilution" vous parlez. Nous sommes bel et bien là. Avec des positions qui sont les nôtres. Et si la NUPES s’est construite, c’est que nous avons plus de points qui nous rassemblent que de points qui nous séparent. A nous de démontrer, toujours plus, nos cohérences et notre capacité à avoir une vision aboutie qui redonne envie aux françaises et aux français. C’est cette tâche que nous menons !
3. Qu’est-ce qui vous oblige pour ce second mandat et quelles seront vos marges de manœuvre… éventuellement les conditions d’un rapprochement avec d’autres courants locaux, pour une vision partagée des priorités du moment ?
Ce qui m’oblige c’est évidemment le travail sur les sujets qui nous préoccupent. La pauvreté, l’éducation, le développement économique, l’environnement, la santé, la sécurité, la mobilité, les violences conjugales… Il y a tant de sujets cruciaux sur lesquels nous échouons en Martinique ! Alors nous devons, nous socialistes, en dehors des clivages, continuer à penser, inventer et proposer des solutions. Quant aux marges de manœuvre, elles sont pleines et entières. Il y a bien longtemps que notre fédération, possède son "autonomie" politique.
"Nous discuterons avec ceux qui l’acceptent"
Parce-que la confiance est là et que chacun sait que nous sommes encore ceux qui connaissent le mieux, les forces en présence, les partis et nos compatriotes. Donc nous discuterons avec ceux qui l’acceptent et avec lesquels nous pouvons trouver des terrains de rapprochement. Nous ne sommes fâchés avec personne ici. Mais il n’est pas question non plus, de pourrir, dans des jeux d’alliance contre nature, le travail de reconstruction pour lequel nous mettons du cœur à l’ouvrage. Nous le savons, la loyauté à nos idéaux de justice sociale, notre persévérance, notre droiture, finiront par résonner. Vous verrez. La politique et le pouvoir institutionnel sont des cycles, il y en a plusieurs qui sont en voie de se terminer et nous sommes là pour relever le défi de participer à un renouveau politique martiniquais. Nous sommes là pour participer à recréer une Martinique qui GAGNE !
Béatrice Bellay