(Bernard Edouard, président du Mouvement Des Entreprises de France en Martinique).(...) Un petit groupe, sous des prétextes divers, s’arroge le droit de bloquer l’activité économique des centres commerciaux et autres entreprises, faisant ainsi d'eux, les boucs émissaires de certaines causes à défendre.
Bernard Edouard ajoute :
Dans un monde ou l’activité économique est de plus en plus fragile avec les conséquences inévitables sur l’emploi, ces agissements sont de nature à réduire à néant les efforts faits en permanence par les socio-professionnels.
Le mouvement patronal en appelle aux autorités administratives et politiques pour "regagner et maintenir un climat plus serein".
Des mobilisations qui fustigent les békés
De son côté, Contact-Entreprises évoque "des attaques qui doivent cesser".
Dans son communiqué, Lucie Manuel, la présidente de l'organisation patronale, demande aux élus martiniquais de "prendre leurs responsabilités pour contribuer à arrêter ces dérives dangereuses".(...) Ces actions sont d’une très grande gravité : elles constituent en effet des violations de libertés fondamentales dont doivent pouvoir bénéficier tous les citoyens sur l’ensemble du territoire de la République.(…)
Ces attaques véhiculent une image de la Martinique extrêmement dévalorisante, réduisant à néant les efforts des acteurs économiques.
Appel à l’apaisement de Yan Monplaisir
Il y a quelques semaines, le vice-président de l’assemblée de Martinique avait publié lui aussi une déclaration, dans laquelle il appelait à "l’apaisement", au regard de ces mobilisations sporadiques, dont certaines pointent du doigt la communauté béké.(Yan Monplaisir)Des appels sur les réseaux sociaux exprimant une hostilité envers la communauté Béké en tant que telle. Des attaques personnelles de plus en plus violentes. Ceci doit cesser. J’appelle à l’apaisement et à une forme de bienveillance mutuelle, ce qui n’empêche pas le combat politique. Si nous voulons vivre ensemble et voir grandir nos enfants et nos petits-enfants, dans une Martinique dynamique, lucide et en paix, nous devons absolument éviter les pièges de la surenchère verbale, de l’invective, de la menace, de l’intimidation.
GBH dans le viseur des manifestants
Dans cette communauté béké visée par certains manifestants, le Groupe Bernard Hayot (GBH), est particulièrement cité. Ce groupe international qui opère dans la vente automobile, la grande distribution (dont les hypermarchés Carrefour depuis 1981), et autres activités industrielles et diversifiées, est le premier employeur du secteur privé en Martinique. Présent sur 16 territoires, ce groupe familial fondé en 1960, compte au total, 11 000 collaborateurs.
Des vidéos anti békés
Et puis il y a ces clips qui circulent sur les réseaux sociaux et sur YouTube à l’encontre de l’ensemble de la communauté béké, surtout celle établie au quartier Cap-Est au François, un lieu surnommé "békéland" depuis la grande grève de 2009.
Le grain de sel de Kalash
Ce mercredi 20 novembre 2019, ce sont les sociétés de distribution d’eau potable Odyssi, SME, et SMDS qui sont dans le collimateur des manifestants.