Caraïbes : le Président Abinader réélu en République-Dominicaine, évoque la situation du Vénézuéla lors de son investiture

Luis Abinader, âgé de 57 ans, entame officiellement son second mandat présidentiel de 4 ans à la tête de la République-Dominicaine. La cérémonie d’investiture a eu lieu au théâtre national de Santo-Domingo vendredi 16 août 2024.

Les représentants de plus d’une vingtaine de pays ont accepté l’invitation à cette investiture. La Chine et les Etats-Unis ont envoyé des délégations ainsi que l’Union Européenne. Huit Présidents d’Amérique latine étaient présents. Les Bahamas, Antigua et Barbuda ainsi que Belize ont également assisté à la cérémonie et même Felipe VI, le roi d’Espagne. 

En revanche, Haïti, voisin de la République-Dominicaine, n’a pas envoyé de délégation car Santo-Domingo maintient la fermeture de l'espace aérien aux vols commerciaux entre les 2 pays. Dans son discours, Luis Abinader n’a pas évoqué la situation.

Le président dominicain a été réélu avec une majorité de 60% des voies exprimées. Dans son programme, il y a la lutte contre la corruption dans le pays et l’expulsion des migrants haïtiens qui fuyaient la violence dans le leur, ce qui a séduit les électeurs dominicains.

Luis Abinader a choisi par contre de parler de la situation au Vénézuéla. La République-Dominicaine refuse d’accepter les résultats des élections présidentielles du 28 juillet 2024.

La Commission électorale du Vénézuéla a annoncé la victoire du Président sortant, Nicolas Maduro, sans rendre public le détail du scrutin.

"Respect de la volonté populaire"

Sans la transparence qu'exige un processus électoral et sans aucun support documentaire, a plongé le Vénézuéla dans une crise, ce qui nous amène à exiger la publication de tous les procès-verbaux et le respect de la volonté populaire, exprimée par le peuple vénézuélien.

Luis Abinader

(Extrait de son discours d'investiture, à propos du régime de Maduro)

À l’exception de la Chine qui a déjà félicité Nicolas Maduro pour sa réélection, les représentants de 22 pays ainsi que l’Union Européenne, tous les présents à cette cérémonie d’investiture, ont signé un document pour demander le "respect des principes démocratiques, des droits humains et les libertés fondamentales" au Vénézuéla.

Les signataires demandent la publication des résultats détaillés et un laissez-passer pour les 6 membres de l’opposition vénézuélienne, tous demandeurs d’asile, qui se sont réfugiés à l’Ambassade de l’Argentine, à Caracas.