Carnaval de Martinique 2024 : les chants des vidés ont bien évolué au fil du temps

Dossier de Catherine Gonier-Cléon et William Zébina. ©Martinique la 1ère
Le carnaval, c'est aussi les chants qui transcendent les foules. Depuis quelques années, rares sont les créations. Ce sont souvent des reprises de chansons modifiées et mises aux rythmes d'aujourd'hui qui donnent le tempo des défilés. Elles font partie du folklore, même si elles sont plutôt graveleuses, voire à connotations sexuelles. (Re)voir le reportage de Catherine Gonier-Cléon et William Zébina.

Qui n'a pas dans sa tête un chant du carnaval qui s'est transformé au fil des années en une mélodie de jurons mis bout à bout. C'est l'une des caractéristiques du carnaval de Martinique. Les paroles sont graveleuses, voire obscènes, mais cela fait partie du folklore et elles sont chantées par les carnavaliers de tous âges et de toutes catégories sociales.

Des chants et des paroles pour oreilles averties

Certains groupes en ont fait leur spécialité et ont bâti leur réputation sur leur faculté à trouver un refrain salace que l'on n'oubliera pas.

Les carnavaliers mardi gras à Fort-de-France

Les chanteurs du groupe "les 12 salopards", c'est leur nom, ont été les précurseurs de cette tendance dans les années 90. Ils revendiquent une série de tubes polissons durant ces périodes carnavalesques.

Ils ont aujourd'hui des héritiers comme le groupe "Pom pom C'Chann" qui avoue qu'il suggère à son public de transformer les paroles de ses chants en propos grivois. On est bien loin des refrains des années 1970, du siècle dernier où l'on chantait "Mi diab la dewo"...

Défilé du carnaval dans les années 1970

Toutefois, certaines chansons traversent le temps sans être modifiées et sont scandées par tous. C'est le cas pour le groupe Taxi Créole ou de l'incontournable ambianceur Jean-Philippe Martély. C'est la preuve aussi, que les chants du carnaval de Martinique ne sont pas qu'une litanie de jurons mis bout à bout.