Chlordécone : le Lyannaj pou dépolyé Matinik maintient la pression sur l’Etat

Les dirigeants du collectif Lyannaj Pou Dépolié Matinik à la maison des syndicats (jeudi 19 septembre 2019).
Mission parlementaire ou pas, actions judiciaires en cours ou pas, le Lyannaj dénonce la lenteur de l’État et son manque de moyens pour rassurer la population frappée par la molécule de chlordécone.
Les animateurs du Lyannaj’ qui compte une vingtaine d’organisations politiques, syndicales et associatives sont attentives aux travaux de l’actuelle mission parlementaire actuellement de passage aux Antilles, sur le chlordécone.

Mais ses militants affichent une très grande prudence sur ce qui pourrait en sortir. "Une affaire à suivre", selon leurs représentants, déjà alertés par la lenteur des démarches entamées avec le représentant de l’Etat à Fort-de-France.
 

Une rencontre en demi-teinte avec le préfet


Le Lyannaj vient de rencontrer Franck Robine, le préfet de Martinique, 1 an et 4 mois après avoir déposé un cahier de revendications de plus de 50 points issus du forum citoyen sur la question.Le collectif s’est d'abord dit agréablement surpris de se retrouver face à l’ensemble des services de l’État en Martinique sur cette épineuse problématique de la pollution de nos sols et de leurs conséquences, avant de déchanter, car "les réponses de la préfecture sont loin du compte", selon Marie-Josephe Sellaye-Hardy Dessources, membre du "Lyannaj’ pou dépolyé Matinik".
 

Appel pour une action en justice contre l'État


Pour le collectif, une évidence s'impose. Les populations de Martinique et de Guadeloupe doivent se rassembler pour mettre sur pied une action en justice contre l’État pour "l’anxiété causée par cette problématique chlordécone". 

Jean-Jacob Bicep, administrateur de l’association guadeloupéenne écologique "Vivre", a fait le déplacement à Fort-de-France pour lancer l’idée d’une action regroupant plus d’un millier de plaignants, chiffres à atteindre, selon lui, pour réussir cette démarche.