Pas une semaine ne s’écoule sans une initiative citoyenne pour prendre conscience du phénomène. La dernière en date a été la manifestation publique du Collectif "Zéro poison, zéro chlordécone", samedi 12 octobre 2019, pourtant peu suivie.
Pourquoi la population ne se mobilise pas plus fortement pour réclamer justice dans le scandale du chlordécone ? La date du 12 octobre était idéalement choisie pour demander réparation des préjudices subis. Le 12 octobre, jour de l’arrivée dans le soi-disant Nouveau monde de Christophe Colomb, dans l’archipel dit des Bahamas.
Une date à marquer d’une pierre noire pour le mouvement anticolonialiste mondial. Elle a été choisie par un collectif d’organisations non gouvernementales réunie au sein du Forum social global à Tunis en mars 2013 pour lancer la Journée internationale pour les réparations liées à la colonisation.
Quel est le rapport avec l’indemnisation des victimes de l’exposition au chlordécone ?
Dans le fait que l’exportation de bananes est l’illustration d’un modèle économique basé sur la satisfaction des besoins d’un marché extérieur. Et que cette production a généré la pollution durable de l’environnement ainsi que l’apparition ou l’aggravation de certaines maladies chez les habitants de ce territoire.
D’où la suggestion des organisateurs locaux de la mobilisation d’arrêter de payer notre facture d'eau. Les autorités sanitaires savaient l’eau du robinet souillée, mais n’ont rien dit, ni rien fait à ce sujet. Ils proposent également de porter plainte contre l'Etat.
Ce à quoi se sont déjà activés des citoyens et des collectivités locales de l’agglomération de Rouen, après l’accident industriel survenu dans une usine de produits chimiques, le 25 septembre 2019. En moins de deux semaines, les autorités étatiques ont concédé une procédure d’indemnisation de la population et le dédommagement des agriculteurs.
Pourquoi donc la mobilisation citoyenne chez nous est si peu populaire ? Le thématique de la réparation n’emporte pas l’unanimité, chez nos dirigeants politiques non plus. La timidité des indépendantistes du MIM est à cet égard significative.
En outre, le discours anticolonialiste des protestataires les plus en vue demeure clivant. Tout le monde ne se reconnaît pas dans cette logique, et encore moins dans le drapeau nationaliste rouge-vert-noir.
Pourtant, le président Macron a reconnu que le scandale environnemental du chlordécone doit être partiellement assumé par l’Etat. Il a eu l’occasion de s’exprimer clairement sur le sujet lors de son déplacement de septembre 2018. Dès lors, en quoi sommes-nous gênés pour lui emboiter le pas ? Aurions-nous une si faible croyance en nous-mêmes, en cette circonstance-là aussi ?
Une date à marquer d’une pierre noire pour le mouvement anticolonialiste mondial. Elle a été choisie par un collectif d’organisations non gouvernementales réunie au sein du Forum social global à Tunis en mars 2013 pour lancer la Journée internationale pour les réparations liées à la colonisation.
Quel est le rapport avec l’indemnisation des victimes de l’exposition au chlordécone ?
Dans le fait que l’exportation de bananes est l’illustration d’un modèle économique basé sur la satisfaction des besoins d’un marché extérieur. Et que cette production a généré la pollution durable de l’environnement ainsi que l’apparition ou l’aggravation de certaines maladies chez les habitants de ce territoire.
Arrêter de payer l’eau et porter plainte contre l’Etat
D’où la suggestion des organisateurs locaux de la mobilisation d’arrêter de payer notre facture d'eau. Les autorités sanitaires savaient l’eau du robinet souillée, mais n’ont rien dit, ni rien fait à ce sujet. Ils proposent également de porter plainte contre l'Etat.
Ce à quoi se sont déjà activés des citoyens et des collectivités locales de l’agglomération de Rouen, après l’accident industriel survenu dans une usine de produits chimiques, le 25 septembre 2019. En moins de deux semaines, les autorités étatiques ont concédé une procédure d’indemnisation de la population et le dédommagement des agriculteurs.
Pourquoi donc la mobilisation citoyenne chez nous est si peu populaire ? Le thématique de la réparation n’emporte pas l’unanimité, chez nos dirigeants politiques non plus. La timidité des indépendantistes du MIM est à cet égard significative.
En outre, le discours anticolonialiste des protestataires les plus en vue demeure clivant. Tout le monde ne se reconnaît pas dans cette logique, et encore moins dans le drapeau nationaliste rouge-vert-noir.
Pourtant, le président Macron a reconnu que le scandale environnemental du chlordécone doit être partiellement assumé par l’Etat. Il a eu l’occasion de s’exprimer clairement sur le sujet lors de son déplacement de septembre 2018. Dès lors, en quoi sommes-nous gênés pour lui emboiter le pas ? Aurions-nous une si faible croyance en nous-mêmes, en cette circonstance-là aussi ?