L'action collective lancée par trois associations antillaises a recueilli plus de 1 000 participants, le minimum crédible pour lancer la procédure de reconnaissance par l’Etat du préjudice subi à cause de l’utilisation du chlordécone.
Le peuple uni contre le chlordécone ? Si l’on en croit l'action collective qui avait recueilli ce 18 novembre 2019 plus de 1 200 signatures en Guadeloupe et en Martinique, la réponse est positive. Le but : susciter une décision de justice ouvrant droit à l’indemnisation d’un préjudice. Lequel ? L’exposition à ce produit toxique.
Une mobilisation civique à laquelle nous ne sommes guère habitués. Elle a tendance à se généraliser avec efficacité. Quelques exemples récents le prouvent. Comme l’action collective menée par 1 200 ouvriers agricoles du Nicaragua contre trois firmes américaines. Dow Chemical produisait, Shell Oil vendait et Standard Fruits utilisait un nematicide commercialisé sous le nom de "Nemagon".
Malformations congénitales, cancers et autres pathologies inconnues ont littéralement explosé ces dernières années au Nicaragua, dans les zones de production de la banane. Un scandale voisin de celui du chlordécone. Le Nemagon a été utilisé aux Antilles aussi. Il a été interdit aux États-Unis mais vendu longtemps après.
L’action collective des ouvriers nicaraguayens a été lancée aux États-Unis puis en France. Cette procédure permet à un tribunal de valider le souhait de justiciables d’obtenir réparation d’un préjudice. La même logique a prévalu pour d’autres scandales sanitaires : la vache folle, l’amiante, les essais nucléaires en Polynésie.
Ce droit collectif à la réparation se banalise. Des militants et des États de la Caraïbe exigent ainsi l’indemnisation des descendants des captifs africains soumis à l’esclavage. Cette démarche n’est pas encore consensuelle chez nous.
L’action collective à propos du chlordécone pourrait l’être. La quasi-totalité de la population de Guadeloupe et de Martinique est contaminée. Ce fait massif transcende les opinions politiques, les classes sociales, les générations. Ce scandale sanitaire, écologique et politique nous touche tous, quelle que soit notre condition.
Est-il illusoire de supposer que nous saurons faire bloc, faire peuple, pour faire reconnaître notre juste droit à réparation ?
Une mobilisation civique à laquelle nous ne sommes guère habitués. Elle a tendance à se généraliser avec efficacité. Quelques exemples récents le prouvent. Comme l’action collective menée par 1 200 ouvriers agricoles du Nicaragua contre trois firmes américaines. Dow Chemical produisait, Shell Oil vendait et Standard Fruits utilisait un nematicide commercialisé sous le nom de "Nemagon".
Malformations congénitales, cancers et autres pathologies inconnues ont littéralement explosé ces dernières années au Nicaragua, dans les zones de production de la banane. Un scandale voisin de celui du chlordécone. Le Nemagon a été utilisé aux Antilles aussi. Il a été interdit aux États-Unis mais vendu longtemps après.
L’action collective se généralise
L’action collective des ouvriers nicaraguayens a été lancée aux États-Unis puis en France. Cette procédure permet à un tribunal de valider le souhait de justiciables d’obtenir réparation d’un préjudice. La même logique a prévalu pour d’autres scandales sanitaires : la vache folle, l’amiante, les essais nucléaires en Polynésie.
Ce droit collectif à la réparation se banalise. Des militants et des États de la Caraïbe exigent ainsi l’indemnisation des descendants des captifs africains soumis à l’esclavage. Cette démarche n’est pas encore consensuelle chez nous.
L’action collective à propos du chlordécone pourrait l’être. La quasi-totalité de la population de Guadeloupe et de Martinique est contaminée. Ce fait massif transcende les opinions politiques, les classes sociales, les générations. Ce scandale sanitaire, écologique et politique nous touche tous, quelle que soit notre condition.
Est-il illusoire de supposer que nous saurons faire bloc, faire peuple, pour faire reconnaître notre juste droit à réparation ?