Les "comiques" martiniquais se tirent plutôt bien d’affaire

De gauche à droite : Gilles Saint-Louis, Bobi et Jean-Yves Rupert
À trois jours du double spectacle de Jamel en Martinique, qu'en est-il du marché du rire chez nous ? L’humoriste français n’est pas le seul à remplir les salles. En Martinique aussi, certains professionnels se tirent plutôt bien d’affaire.
Parmi les humoristes martiniquais, des membres de la nouvelle génération comme Gilles Saint-Louis ou Bobi. Ils ont comme point commun, des productions aussi bien aux Antilles-Guyane qu'en France. Ce qui leur assure des revenus plus que corrects. Pour les autres, c’est plus difficile.

Faire des scènes en Martinique, Guadeloupe ou en Guyane ne suffit pas toujours, malgré un contexte favorable. Le nombre de spectacles a, en effet, augmenté de manière sensible, ces deux dernières années, en Martinique (+ 20% au moins). Des shows très souvent à guichets fermés.
 

Un succès qui attire des convoitises


Premiers à s’engouffrer dans la brèche : les producteurs de musique. Plusieurs d’entre eux n’hésitent pas à offrir directement leurs services aux humoristes. Jean-Yves Rupert, par exemple, dit avoir été sollicité à de très nombreuses reprises. Propositions qu’il refuse plus souvent que rarement. Car l’ancien de Bankoulélé est formel : ce sont plus les producteurs que les comédiens qui y gagnent.

Cette position est nuancée par Don Miguel. L’un des producteurs les plus connus de Martinique qui a investi le milieu du rire, il y a 4 ans.

"L’humour ne rapporte pas tant que ça", dit-il. "Entre le cachet de l’humoriste, la location de la salle, le transport et la décoration qui représente une part de plus en plus importante du show, les dépenses sont de très loin supérieures aux recettes", explique Don Miguel. "Le rapport est généralement de 80% de charges et 20% de marges…imposables", précise l’intéressé.