Commerçants et clients sont "contents" de la réouverture de magasins dits "non essentiels"

Ces boutiques ont levé le rideau et sont à nouveau ouvertes.
Suite aux annonces du gouvernement, les boutiques et magasins dits "non essentiels" de Martinique ont ouvert leurs portes dès ce mercredi matin (25 novembre 2020). Les clients étaient eux aussi au rendez-vous. 
Lever à nouveau le rideau métallique de sa boutique, la gérante attendait ce moment avec impatience. À tel point, qu'elle est arrivée un peu en avance par rapport à l'heure d'ouverture. 
La gérante de la boutique lève l'un des rideaux métalliques de sa boutique.
 

Contente d'être là ! J'ai voulu être présente à l'ouverture malgré la présence des vendeuses. 

On n'a pas tout préparé durant le confinement donc nous sommes prêts !

On espère que les clients seront au rendez-vous parce que ce n'est pas une période facile. Il y a beaucoup de personnes qui n'ont pas travaillé, qui n'ont pas été payées correctement, qui ont eu une partie de leur salaire versé seulement. Mais bon, on essayera avec la meilleure volonté de tous. 

Carine Vernant, gérante des boutiques Crazy


Elle aussi était impatiente. Cette cliente fidèle est passée "faire un tour, comme tout est ouvert". Elle découvre et ne tarde pas à essayer quelques nouveaux modèles de chaussures. 

Malgré les quatre semaines de confinement, la boutique était bien ouverte, mais ne recevait personne. Pas de click&collect non plus, un modèle incompatible avec ses produits selon la gérante.  
 

On a essayé de bricoler, mais ce n'était pas possible. Imaginez-vous quand vous vendez des chaussures. Dans la même marque, certains modèles peuvent chausser plus petit ou plus grand. 

Ils en ont beaucoup parlé, mais ça fonctionne pour des choses que vous connaissez et que vous avec l'habitude d'acheter et qu'il n'est pas nécessaire d'essayer. Mais chez nous c'est compliqué. On a aussi des vêtements de marque.
Acheter une robe de 350 euros sur internet sans l'avoir essayée ni toucher le tissu, c'est compliqué. 

 
La cliente essaye des chaussures dans la boutique.
 

Nous étions sur place puisque c'est la période où on reçoit toutes les collections. On a passé nos commandes pour les fêtes de fin d'année, donc tout est arrivé début novembre. 

On a essayé de jongler avec les transitaires pour ne pas dédouaner tout tout de suite. Parce que dès que vous dédouanez, les frais commencent à partir. Le transitaire voudra être payé, ce qui est normal, mais nous on ne peut pas payer puisqu'on n’a pas vendu. 

Ça a vraiment été quelque chose de très difficile. Ce confinement a vraiment été compliqué. 

 
La gérante a mis un message sur sa vitrine afin d'indiquer que la boutique est ouverte.

Dans cette autre boutique, tout est également prêt pour recevoir les clientes. La gérante a tenté la vente sur rendez-vous, mais sans grand succès. 
 

Je suis très très contente de pouvoir travailler à nouveau. Je suis très contente que les clientes reviennent et soient contentes de revenir.

Comme je l'ai écrit sur une affiche que le vais apposer sur ma porte d'entrée et ma vitrine, "je ressens comme un souffle de liberté".

On va s'organiser. Je m'attendais à une réouverture ce week-end, mais ce matin j'ai réussi à rassembler mon équipe composée de deux vendeuses et moi-même donc nous sommes prêtes à rouvrir avec les mêmes gestes barrières qu'avant ce deuxième confinement. C'est-à-dire la désinfection des mains à l'entrée, le port du masque obligatoire et respecter un nombre maximum de clients dans la boutique. 

Marie-Sophie, gérante de la boutique Sud Express


Une réouverture que la gérante aurait souhaitée plus tôt. Selon elle, avec tant de dispositions sanitaires, son commerce ne peut être un vecteur du coronavirus. 
 

Je reconnais que les magasins de prêt-à-porter ne sont pas des lieux où on à faire des choses de manières essentielles, sauf que de façon essentielle pour nous, c'est la plus belle période de l'année au niveau du commerce.

J'ai une énorme quantité de marchandises qui m'attend et qu'il faut mettre en place. Et il faut que je rattrape mon chiffre d'affaires perdu. 

 
La gérante appose des messages d'accueil et de prévention sur ses vitrines.
Dans cette galerie marchande, certains rideaux sont encore baissés ce mercredi 25 novembre 2020. D'autres enseignes ont préféré attendent une journée de plus et n'accueillent pas encore le public. Cette réouverture, validée par le gouvernement du jour au lendemain après plusieurs semaines de fermeture a pris de court certains.

"Je nettoie, désinfecte. Les fournisseurs m'appellent et il faut que je contacte certains clients", nous confie à la hâte la gérante d'une autre boutique. 

Au fil des jours, tout redeviendra comme avant, mais après l'arrivée de la Covid-19, dans les commerces de Martinique. Masques, gestes barrières et "protocole sanitaire strict" font désormais partie du quotidien.