Deux tirs à balle réelle ont impacté l’une des façades du rez-de-chaussée du commissariat central. Ces tirs n’ont pas fait de blessés. Selon des sources policières les tireurs étaient à moto et un individu, en lien avec ces coups de feu, a été interpellé et placé en garde à vue.
Déjà la semaine dernière, un véhicule de police avait été touché par des tirs. Et dans une autre situation, six policiers avaient été blessés par des éclats de tir par arme à feu.
On est dans la continuité d’un mode de fonctionnement de certains, qui veulent porter atteinte à l’intégrité physique des forces de sécurité, qu’elles soient de la police ou de la gendarmerie.
Thierry Baucelin, secrétaire territorial du syndicat Alliance Police Nationale
Pour le représentant du syndicat de police, ces tirs auraient pu atteindre d’autres personnes, civiles, ayant accès au commissariat central de Fort-de-France.
Nous sommes policiers donc nous nous attendons à toutes sortes de choses. Mais ces tirs ont impacté un accès public, donc il y aurait pu y avoir des gens reçus, des victimes ou des personnes convoquées, des non-policiers auraient pu être atteints par ces tirs. Ces personnes seraient peut-être sorties pour telle ou telle raison, et les tireurs les auraient peut-être confondues avec des policiers… Le commissariat n’est pas fréquenté que par des policiers.
Thierry Baucelin, secrétaire territorial du syndicat Alliance Police Nationale
Une fois de plus et pour la deuxième nuit consécutive, l’Avenue Maurice Bishop de Sainte-Thérèse a été le théâtre de troubles. Des individus ont essayé de bloquer la circulation en tentant d’établir des barrages. Des tentatives régulièrement empêchées par les gendarmes mobiles déployés sur les lieux. Un véhicule a été incendié cette nuit mais depuis les pompiers et les services de la CTM ont de nouveau remis en état une Avenue Maurice Bishop mise à rude épreuve cette semaine. D’ailleurs pour Thierry Baucelin, l’exaspération monte très probablement chez les habitants du quartier.
Ce sont toujours les mêmes personnes qui sont embêtées. Ces personnes voient leur quartier se dégrader, donc ça risque de mal finir.
Des habitants qui, dans leurs témoignages de ces derniers jours, sont souvent entre colère et résignation.