Des forces jamaïcaines sont déployées en Haïti

Deploiement des militaires jamaïcaines en Haïti.
La Jamaïque expédie 20 militaires et 4 policiers en Haïti. Ils vont travailler aux côtés de leurs homologues d’Haïti et du Kenya afin de restaurer de l’ordre dans la capitale Port-au-Prince actuellement sous contrôle des gangs.

Les militaires jamaïcains arrivent à Port-au-Prince ce jeudi 12 septembre 2024. Ils vont participer aux opérations multinationales pour restaurer la paix en Haïti.

Ils ne sont que 24 au lieu des 200 militaires promis par le gouvernement jamaïcain.

Ils sont sous la commande du Colonel Kevron Henry, qui est également vice-commandant de la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti (MSS).

Selon le Premier ministre de la Jamaïque, l'envoi des 24 militaires jamaïcains, n’est que le début de la mobilisation.

Il a nécessité un an de formation pour préparer ce premier contingent pour les conditions en Haïti.

La situation sécuritaire en Haïti, notre voisin proche, est d’une importance haute pour la Jamaïque. Les gangs et la violence organisée dans la région sont une menace pour nous tous. Haïti est un exemple de ce qui peut se passer chez nous si le problème n’est pas pris au sérieux.

Andrew Holness, Premier ministre de la Jamaïque

Les autorités jamaïcaines ont confirmé les liens entre les gangs de la Jamaïque et d’Haïti. Il existe un trafic d’armes entre les deux pays.

Andrew Holness, premier ministre de la Jamaïque.

Des déploiements tardifs et des financements insuffisants 

Avant la fin de septembre 2024, les Bahamas, Barbade, le Bangladesh, le Benin, Bélize et le Chad devraient également déployer des contingents en Haïti.

Au total 2500 militaires et policiers devraient être sur le terrain.

Aujourd’hui, 400 policiers du Kenya travaillent avec les forces armées d’Haïti pour reprendre les territoires contrôlés par les gangs. 

Godfrey Otunge, le commandant kenyan de la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti, (MSS) affirme qu’il faut créer de nouvelles bases opérationnelles pour maintenir les zones et les infrastructures gouvernementales qui ont été reprises du contrôle des gangs.

A droite, Godfrey Otunge, commandant de la MSS et Rameau Normil, directeur général de la Police nationale d'Haïti.

Mais le mandat de la mission se termine à la fin du mois de septembre. Ses objectifs ne sont pas atteints.

Pour poursuivre ses activités, la MSS mission a besoin de renforts et de financements.

Le budget de la mission est estimé à 600 millions de dollars par an, soit 543 millions d'euros.

Les Nations-Unies n’ont reçu que 61 millions d'euros des sommes promises. C’est le Canada et les États-Unis qui contribuent à la majorité des financements.

Fin septembre 2024, le Conseil de sécurité des Nations-Unis se penchera sur le renouvellement de la mission en Haïti.