Quelques heures après la destruction de deux statues de Victor Schoelcher à Fort-de-France et à Schoelcher par des activistes, les réactions sont nombreuses. Si le personnage représenté ne fait pas l'unanimité, de l'avis général, ces dégradations ne semblent pas être la réaction appropriée.
Activiste, militant, jeune, nul ne sait comment qualifier ces personnes qui ont fait tomber les deux statues de Victor Schoelcher le jour de commémoration de l'abolition de l'esclavage, vendredi 22 mai 2020.
Dans un communiqué, puis une vidéo, tous deux publiés sur les réseaux sociaux, ces derniers disent "assumer pleinement leur acte". "Nous en avons assez, nous jeunes Martiniquais d'être entourés de symboles qui nous insultent", indique l'une des jeunes femmes.
Très rapidement, femmes et hommes politiques, écrivains, historiens et anonymes condamnent cet acte, avec certaines nuances.
Didier Laguerre, le maire de Fort-de-France où était érigée l'une de ces statues, justifie la place qu'elle doit tenir. "La statue située sur la place Légitime Défense à Fort-de-France symbolisant Victor Schoelcher a été érigée à la demande des Martiniquais. Elle doit nous inciter, à l’instar d'Aimé Césaire, à ne pas céder à la tentation de réécrire l’histoire".
S’en prendre à Victor Schœlcher est un contresens historique et politique et ne sert pas la cause de la réparation des injustices en Martinique".
"S'il est permis à tous de questionner l'histoire, cela nécessite un travail méthodique et rigoureux ; en aucun cas, cela ne doit se faire à travers la destruction des monuments qui incarnent notre mémoire collective".
"Des actes de vandalisme qui portent atteinte au travail de l'homme dont on ne peut nier le rôle et la contribution dans l'abolition de l'esclavage en 1848", écrit le député Serge Letchimy.
L'historien et militant Gilbert Pago invite "les jeunes activistes" à un dialogue dans une lettre intitulée "casser les statues de Schoelcher est une démarche qui méconnaît une part de l'histoire de la fin de l'esclavage". De son côté, l'écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau qui a réagi sur les réseaux sociaux, juge tout cela "bien triste".
Dans un communiqué, puis une vidéo, tous deux publiés sur les réseaux sociaux, ces derniers disent "assumer pleinement leur acte". "Nous en avons assez, nous jeunes Martiniquais d'être entourés de symboles qui nous insultent", indique l'une des jeunes femmes.
Un acte condamné
Très rapidement, femmes et hommes politiques, écrivains, historiens et anonymes condamnent cet acte, avec certaines nuances.
Didier Laguerre, le maire de Fort-de-France où était érigée l'une de ces statues, justifie la place qu'elle doit tenir. "La statue située sur la place Légitime Défense à Fort-de-France symbolisant Victor Schoelcher a été érigée à la demande des Martiniquais. Elle doit nous inciter, à l’instar d'Aimé Césaire, à ne pas céder à la tentation de réécrire l’histoire".
Dans un communiqué du secrétaire général Johnny Hajjar, le Parti Progressiste Martiniquais, parle d'un "acte de vandalisme condamnable". Et de poursuive, "affronter l’Histoire, toute l’Histoire, est la seule manière de construire un pays et un peuple uni et prêt à relever les défis du XXIe siècle. Il ne faut pas se tromper de combat.@RCI_MQ @Martiniquela1e @FAMartinique @le_naif @atvweb @PeopleBoKay @ZayActu @ZoukTV pic.twitter.com/VFVfxgbSl0
— Fort-de-France Ville (@fdfville) May 23, 2020
S’en prendre à Victor Schœlcher est un contresens historique et politique et ne sert pas la cause de la réparation des injustices en Martinique".
Communiqué destruction des statues PPM
L'histoire est également l'argument mis en avant par le Président de la République sur le réseau social Twitter. "En abolissant l'esclavage il y a 172 ans, Victor Schœlcher a fait la grandeur de la France".Ainsi que par la ministre des Outre-mer Annick Girardin dans trois tweets publiés à ce sujet.En abolissant l'esclavage il y a 172 ans, Victor Schœlcher a fait la grandeur de la France. Je condamne avec fermeté les actes qui, perpétrés hier en Martinique, salissent sa mémoire et celle de la République.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 23, 2020
"S'il est permis à tous de questionner l'histoire, cela nécessite un travail méthodique et rigoureux ; en aucun cas, cela ne doit se faire à travers la destruction des monuments qui incarnent notre mémoire collective".
Hier, alors que nous célébrions la date d’anniversaire de la célébration du 172e anniversaire de l’abolition de l’esclavage en Martinique, deux statues de Victor Schœlcher ont été détruites à Fort de France et à Schoelcher, en Martinique.
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) May 23, 2020
"Des actes de vandalisme qui portent atteinte au travail de l'homme dont on ne peut nier le rôle et la contribution dans l'abolition de l'esclavage en 1848", écrit le député Serge Letchimy.
L'historien et militant Gilbert Pago invite "les jeunes activistes" à un dialogue dans une lettre intitulée "casser les statues de Schoelcher est une démarche qui méconnaît une part de l'histoire de la fin de l'esclavage". De son côté, l'écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau qui a réagi sur les réseaux sociaux, juge tout cela "bien triste".