Djihad dans la Caraïbe : le cas de Trinidad inquiète

Image de propagande de personnes radicalisées à Trinidad
Les autorités recensent une vingtaine de personnes radicalisées aux Antilles-Guyane, depuis un an. Dans la région Caraïbe, c’est à Trinidad et Tobago que le phénomène est le plus marquant.
9 personnes fichées S*, seraient recensées actuellement dans plusieurs communes de Martinique. Les autorités sont bien sûr très discrètes sur ces personnes "faisant l'objet de recherches pour prévenir des menaces graves pour la sécurité publique ou la sûreté de l'État". Depuis un an, les responsables de la sécurité ont recensé une vingtaine de personnes radicalisées aux Antilles-Guyane. Mais c'est dans la région Caraïbe que le phénomène est plus important et inquiétant.

Émoi à Trinidad

Des centaines de  ressortissants de Trinidad, sont partis faire le Djihad (35 seraient morts au combat), selon le gouvernement local. Dans les autres pays de la région : Haïti, Barbade, Jamaïque, les Îles Cayman, Venezuela, Surinam, les chiffres ne sont pas connus mais le potentiel de radicalisation de certains individus existe.

À Trinidad et Tobago, le gouvernement a signé un accord avec l’ONU, aux côtés de 104 autres pays pour empêcher à ses ressortissants de rejoindre les islamistes radicaux. Un engagement impossible à tenir d’après l’opposition. "Nous sommes incapables d’assurer notre propre protection", déclare l’une de ses figures.

Coopération régionale et sécurité

Il y a près d’un an, les autorités françaises considéraient que la Caraïbe pouvait devenir une zone de repli potentiel, d’entraînement ou de recrutement de djihadistes. En novembre 2015, l’état d’urgence en France, est étendu à des régions d’Outre-Mer comme la Martinique. Dans un tel contexte, la question de la coopération entre pays de la Caraïbe est plus que jamais d'actualité.

La menace terroriste pèse sur la Caraïbe

 

Qu'est ce qu'une fiche S ?
*La fiche S - pour sûreté de l'État - vise, selon la loi, des personnes "faisant l'objet de recherches pour prévenir des menaces graves pour la sécurité publique ou la sûreté de l'Etat, dès lors que des informations ou des indices réels ont été recueillis à leur égard". La fiche S peut être attribuée à des personnes soupçonnées de visées terroristes ou d'atteinte à la sûreté de l'État, sans pour autant qu'elles aient commis de délit ou de crime. Une fiche S peut par exemple concernée une simple relation d'un terroriste connu.

Figurent sur cette fiche S, l'état civil complet de la personne recherchée (nom, prénom, date et lieu de naissance, sexe, nationalité, pseudo), une photo et un signalement, les motifs de la recherche et la conduite à tenir en présence d'une personne fichée.