Dès son arrive à la Maison Blanche, Donald Trump a imposé de lourdes sanctions à Cuba. La sévérité de ces mesures est particulièrement ressentie en cette période d'épidémie du Coronavirus. Cuba manque de tout pour soigner et pour nourrir sa population, comme en témoigne un médecin sur place.
Yasmina Rodrigues (pas son vrai nom) est médecin à Cuba. Spécialiste en pédiatrie et néphrologue pédiatrique, elle travaille dans un hôpital de 300 lits à la Havane. Les enfants sont soignés gratuitement par 70 médecins, spécialistes en urologie, endocrinologie, neurologie et néphrologie.
Le docteur Rodriguez n'a qu'une seule tenue de protection et un masque, fabriqués en tissu. Après chaque service, elle les lave chez elle. Elle les laisse sécher la nuit. Il faut les remettre le lendemain. Elle n’a pas de gants. Ce matériel jetable n’est que rarement disponible à Cuba. On se lave bien les mains, tout le temps.
Pour combler le manque d’antibiotiques en comprimés, les médecins hospitalisent les enfants malades pour leur donner ce médicament par voie intraveineuse.
Dans le service de dialyse, les médecins réfléchissent à la meilleure manière de recycler les filtres à usage unique des machines de dialyse. Il n'y a pas assez de filtres neufs pour chaque patient. Il faut trouver les moyens de soigner tous les enfants pendant cette crise qui dure.
Quand le docteur Rodriguez termine son service vers 16 heures, elle passe rapidement chez elle pour laver ses vêtements de travail.
Ensuite elle se retrouve dans une file d’attente pendant au moins 3 heures pour acheter de quoi nourrir sa fille de 9 ans et sa grand-mère âgée de 86 ans, qui partagent son foyer.
Il y a des files d’attente pour tout. La production locale est insuffisante pour nourrir la population. Le poulet, source principale de protéine à Cuba, est importé d’Argentine.
Il faut faire la queue pour le détergent, le riz, les haricots noirs et les pommes de terre, la nourriture de base dans la plupart des foyers.
Les produits frais sont hors de prix. Il n’y a ni poisson, ni viande. Docteur Rodriguez paie une fortune pour les œufs et le lait qu’elle donne à sa fille chaque matin.
Elle gagne 65 euros par mois. Elle s’en sort grâce aux transferts d’argent envoyés par sa sœur et le père de sa fille qui vivent à Miami.
Donald Trump pénalise les compagnies de transport qui livrent les marchandises à Cuba, ce qui a stoppé le flux du pétrole, de la nourriture et des produits sanitaires.
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, demande une suspension des sanctions pendant cette crise du COVID 19.
Une pétition est lancée par les cubains qui vivent aux États-Unis et des lobbyistes américains. Ils craignent pour le bien-être de leurs proches restés au pays. Ils demandent à Donald Trump de lever les sanctions afin de protéger la population de Cuba.
Les hôpitaux manquent de tout
Le docteur Rodriguez n'a qu'une seule tenue de protection et un masque, fabriqués en tissu. Après chaque service, elle les lave chez elle. Elle les laisse sécher la nuit. Il faut les remettre le lendemain. Elle n’a pas de gants. Ce matériel jetable n’est que rarement disponible à Cuba. On se lave bien les mains, tout le temps.
Pour combler le manque d’antibiotiques en comprimés, les médecins hospitalisent les enfants malades pour leur donner ce médicament par voie intraveineuse.
Dans le service de dialyse, les médecins réfléchissent à la meilleure manière de recycler les filtres à usage unique des machines de dialyse. Il n'y a pas assez de filtres neufs pour chaque patient. Il faut trouver les moyens de soigner tous les enfants pendant cette crise qui dure.
Un quotidien difficile en dehors de l'hôpital
Quand le docteur Rodriguez termine son service vers 16 heures, elle passe rapidement chez elle pour laver ses vêtements de travail.
Ensuite elle se retrouve dans une file d’attente pendant au moins 3 heures pour acheter de quoi nourrir sa fille de 9 ans et sa grand-mère âgée de 86 ans, qui partagent son foyer.
Les difficultés s'aggravent avec le COVID 19
Il y a des files d’attente pour tout. La production locale est insuffisante pour nourrir la population. Le poulet, source principale de protéine à Cuba, est importé d’Argentine.
Il faut faire la queue pour le détergent, le riz, les haricots noirs et les pommes de terre, la nourriture de base dans la plupart des foyers.
Les produits frais sont hors de prix. Il n’y a ni poisson, ni viande. Docteur Rodriguez paie une fortune pour les œufs et le lait qu’elle donne à sa fille chaque matin.
Elle gagne 65 euros par mois. Elle s’en sort grâce aux transferts d’argent envoyés par sa sœur et le père de sa fille qui vivent à Miami.
L’idée de perdre cette aide de ma famille aux États Unis me donne la peur au ventre. Sans ma famille je suis perdue, dit le docteur Rodriguez.
Washington veut faire plier le régime
Donald Trump pénalise les compagnies de transport qui livrent les marchandises à Cuba, ce qui a stoppé le flux du pétrole, de la nourriture et des produits sanitaires.
Le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, demande une suspension des sanctions pendant cette crise du COVID 19.
Une pétition est lancée par les cubains qui vivent aux États-Unis et des lobbyistes américains. Ils craignent pour le bien-être de leurs proches restés au pays. Ils demandent à Donald Trump de lever les sanctions afin de protéger la population de Cuba.